Affaire Baltazar : que disent les valeurs africaines ?

Un scandale secoue depuis quelques heures les réseaux sociaux dans presque tous les pays africains. Dans plusieurs vidéos, on voit un homme, non des moindres, couché à visage découvert avec des femmes consentantes, jeunes, métisses ou noires. Il est question, selon les informations, de femmes mariées et de demoiselles. A l’origine de ce scandale sexuel se trouve Balthazar Egang Enonga, Directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF). Un homme très haut placé dans son pays qui est la Guinée équatoriale.

Ces vidéos, soigneusement cachées dans ses outils informatiques, ont été découvertes dans le cadre d’une autre enquête qui planait sur sa tête.

Sur les réseaux sociaux, les réactions vont bon train. La plupart accusent très vite les femmes impliquées dans ce scandale. Puisque, les commentateurs n’ont pas tort, les femmes en question savent bien, si on se confie aux diverses vidéos, que les ébats sont enregistrés.

Mais, d’un autre côté, jeter tout de suite la pierre à la femme, c’est aller trop vite en besogne. Les hommes ou les communautés africaines n’oublient-elles pas leur responsabilité ?

Une affaire qui secoue la dignité humaine

Dans cette affaire scandaleuse, c’est la dignité de l’homme et des femmes en question qui prend un terrible coup. Et pour toujours. Pour Balthazar, on se pose la question comment un homme marié, avec plusieurs enfants mineurs, peut se permettre cet état des choses. Coucher avec plus de 400 femmes et enregistrer les ébats, c’est très osé. Pour les femmes impliquées, mariées ou célibataires, elles ont perdu quelque chose de très cher : la dignité.

De plus, ces femmes en question savent que Baltazar Egang Enonga est un homme marié et ce qu’ils sont en train de faire s’appelle l’adultère. D’autre part, en Afrique, quoiqu’on dise, l’acte sexuel continue d’être placé sous le coup d’un acte hautement spirituel. On ne peut donc l’enregistrer, pour quelque raison que ce soit.

L’autre chose qui choque, c’est que l’homme qui se permet de faire ceci, n’est pas n’importe qui. Directeur général d’une agence étatique de ce genre, quelles leçons donne-t-on aux jeunes guinéens en particulier et aux jeunes africains en général ? Quelle incidence cette affaire aura sur les femmes dans la société africaine?

Sur le plan sanitaire, ce scandale pose un problème à effet multiprise. Sur chacune des vidéos, l’homme couche avec les femmes sans aucune protection. Et des femmes prennent parfois le sexe de Baltazar en fellation. Les questions qu’on pose, les voici : que ramènent les femmes mariées à la maison à leur mari ? Quelle assurance que les jeunes femmes non mariées ne ramènent pas des maladies à leurs copains et autres ?

En Afrique, on réglait en amont ce problème

Le problème se pose dans un pays africain qui est la Guinée équatoriale. Un pays qui en sait grand sur la culture africaine variée mais unifiée par les rites et cérémonies divers.

Pour éviter ce genre de chose, en Afrique, on avait opté pour la polygamie, un système matrimonial qui règle ce problème de femmes multiples au foyer. Nos ancêtres et grands-parents ont pris plusieurs femmes, mais dans aucune communauté africaine, on n’a jamais parlé d’adultère des femmes au foyer ou de cet homme polygame. Chacun assume son rôle. De plus, en Afrique, la femme n’est pas n’importe qui. Garant de tous les patrimoines, c’est elle qui épouse l’homme et non le contraire. Une fois qu’elle a choisi un homme et qu’on vient payer sa dot, elle reste dans ce foyer jusqu’à ce que mort ne la sépare de son mari. Aujourd’hui, les valeurs africaines qui ont sauvé nos ancêtres des piètres situations, ont été foulées au pied, remplacées par un mode de vie qui n’est pas le nôtre. Et les scandales se multiplient. Après l’affaire balthazar, si rien n’est fait, on en aura encore.

Cette affaire ferait certainement retourner nos ancêtres, femmes et hommes, dans leurs tombeaux. Ils se poseraient les questions suivantes : comment les femmes en sont arrivées là ? Donc, plus rien ne protège les mariages de nos descendants ? Quel est cet homme que la société africaine a finalement construit ?

Source : Globalactu.com

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