La junte au pouvoir au Niger va défier la CEDEAO ainsi que la France et va emboîter le pas au Mali, au Burkina Faso réunis au sein de l’AES.
Pour asseoir encore un peu plus sa gouvernance après avoir renversé Mohamed Bazoum du pouvoir, Abdourahamane Tiani et ses hommes organisent des assises nationales.
Loin de la France, le Niger qui fait partie désormais de l’AES s’apprête à défier la CEDEAO et est déterminé à suivre l’exemple du Mali et du Burkina Faso.
Le coup d’envoi de concertations régionales préalables a été donné en début d’année. Et les préparatifs se poursuivent.
Avec l’organisation de ces assises nationales, la junte au pouvoir n’entend pas s’aligner sur les recommandations de la CEDEAO et veut se maintenir au pouvoir.
Un dialogue national inclusif, avec la participation de toutes les forces vives de la nation, doit avoir lieu dans les « trente jours ».
C’est ce qu’annonçait le chef du CNSP en août 2023, pour définir une feuille de route pour la transition, d’une durée maximale de trois ans, assurait alors le général Tiani.
Plus d’un an après ces déclarations, les assises nationales n’ont pas encore eu lieu.
Cependant, des assises régionales ont été organisées dans les huit régions du Niger et dans la diaspora. Elles sont maintenant terminées. La synthèse des contributions a été « faite », a expliqué, le mardi 3 décembre 2024, le premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.
Une commission chargée de l’organisation des assises nationales a été « mise sur pied », a-t-il précisé.
Cette commission doit rédiger un mémorandum qui sera présenté aux participants des assises. Qui seront ces participants ? Les partis politiques, dont les activités sont suspendues depuis le coup d’État, seront-ils représentés ? Pour le moment, la liste des participants n’a pas encore été rendue publique.