AES : les États-Unis ferment les portes de leur ambassade dans ce pays membre

Dans un climat de tension croissante, l’ambassade des États-Unis dans un pays de l’AES a pris la décision de fermer temporairement ses portes ce vendredi 20 septembre 2024.

Et ce, en réaction à une série d’incidents sécuritaires à Bamako, puisque c’est du Mali qu’il s’agit.

Cette mesure exceptionnelle intervient dans un contexte où le Mali, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), fait face à une recrudescence d’activités terroristes jusque dans sa capitale.

La nuit du 19 au 20 septembre a été marquée par des tirs sporadiques près de la Cité administrative ACI 2000, un quartier névralgique de Bamako abritant de nombreuses institutions gouvernementales.

Bien que la situation ait été rapidement maîtrisée, cet événement a ravivé les inquiétudes quant à la stabilité sécuritaire de la ville, notamment après les attaques terroristes du 17 septembre qui ont visé une école de gendarmerie et une base aérienne.

La décision de l’ambassade américaine de fermer ses bureaux s’inscrit dans une stratégie de précaution, visant à garantir la sécurité de son personnel et des ressortissants américains présents à Bamako.

Cette fermeture, qui coïncide avec les célébrations prévues en début de semaine prochaine pour le Baptême du Prophète et la fête de l’Indépendance du Mali, souligne la vigilance accrue des représentations diplomatiques face à l’évolution de la situation sécuritaire.

Les autorités maliennes, de leur côté, ont renforcé les mesures de sécurité dans la capitale, avec la mise en place de patrouilles supplémentaires et la fermeture de sept marchés à bétail.

Ces actions témoignent de la volonté du gouvernement de reprendre le contrôle de la situation, dans un pays où la junte militaire au pouvoir depuis 2020 a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité.

Cette fermeture de l’ambassade des États-Unis met en lumière les défis auxquels le Mali, en tant que membre de l’AES, est confronté dans sa quête de stabilité et de sécurité.

Elle soulève également des questions sur l’efficacité des stratégies antiterroristes mises en place, dans un contexte régional marqué par des changements géopolitiques significatifs, notamment la rupture avec les partenaires occidentaux traditionnels et le rapprochement avec la Russie.

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