Les choses vont très vite pour les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) comme le montre l’état d’avancement du projet de pièces d’identité et des passeports pour les citoyens du groupe.
En effet, les ministres de la Sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont scellé à Bamako, le 22 novembre, un accord historique pour l’harmonisation des documents d’identité et de voyage.
Mieux encore, ces derniers ont été validés par le président en exercice de l’AES, le Général Assimi Goïta.
Pour rappel, l’accord prévoit l’adoption d’un modèle commun inspiré du passeport burkinabè et de la carte d’identité biométrique malienne.
Notons que cette standardisation est fruit d’un travail d’experts initié en octobre 2024. Elle vise à fluidifier les déplacements transfrontaliers tout en renforçant la sécurité régionale.
Le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de la Sécurité n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance que revêt cette harmonisation lorsqu’il s’agira de faciliter l’intégration économique et simplifier les procédures administratives.
Qui plus est l’harmonisation des documents d’identité représente plus qu’une simple mesure administrative.
Elle traduit une vision politique commune, celle d’un Sahel capable de gérer ses frontières et d’assurer la sécurité de ses populations.
Néanmoins, la mise en œuvre de ce système unifié pour les pièces d’identité et les passeports nécessite encore un important travail de coordination technique et administrative au sein de l’AES »
Les États membres devront harmoniser leurs processus de délivrance, renforcer leurs systèmes d’information et former leur personnel.
Ces défis logistiques sont toutefois considérés comme secondaires face aux avantages attendus en termes de mobilité et de sécurité.