L’Alliance des États du Sahel (AES), créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a transformé la dynamique régionale en offrant une alternative aux influences traditionnelles.
Cette initiative a suscité l’inquiétude d’Alger, qui voit son influence historique dans la région menacée.
Le Mali, en particulier, affiche une volonté d’indépendance stratégique en diversifiant ses partenariats et en remettant en question l’hégémonie algérienne dans la zone sahélienne.
Le Maroc à l’offensive diplomatique avec les pays de l’AES
Dans ce contexte de recomposition géopolitique, le Maroc intensifie sa présence au Sahel.
La visite du Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine à Rabat illustre cette stratégie d’influence.
Le royaume chérifien capitalise sur les tensions entre Bamako et Alger pour renforcer ses liens avec les pays sahéliens.
L’Initiative atlantique, portée par Mohammed VI, représente un atout majeur dans cette offensive diplomatique.
Ce projet vise à désenclaver les pays de l’AES en leur offrant un accès à l’océan Atlantique, une proposition particulièrement attractive pour des États comme le Niger qui cherchent à diversifier leurs routes commerciales et à réduire leur dépendance vis-à-vis des corridors traditionnels.
Le rapprochement entre Rabat et Niamey témoigne de l’émergence d’une nouvelle dynamique de coopération Sud-Sud.
Les discussions entre Aziz Akhannouch et Ali Mahaman Lamine Zeine ont mis en lumière le potentiel de collaboration économique entre les deux nations.
Le Maroc, fort de son expertise dans des secteurs stratégiques comme les phosphates, l’agriculture et les énergies renouvelables, propose un modèle de partenariat attractif pour les pays sahéliens.