Bonne nouvelle pour la population égyptienne ! Le paludisme a été totalement éradiqué du pays, a annoncé l’OMS ce dimanche 20 octobre 2024. Cette avancée majeure a été qualifiée d’ »historique » par l’Organisation mondiale de la Santé.
Présente en Égypte depuis des millénaires, la maladie avait notamment été identifiée comme l’une des causes de la mort de Toutânkhamon, comme l’ont révélé des analyses génétiques réalisées sur sa momie en 2010.
Plus de 3 000 ans plus tard, grâce à des campagnes de désinsectisation intensives et à une meilleure prise en charge des patients, le paludisme a été éradiqué.
« Le paludisme est aussi ancien que la civilisation égyptienne elle-même, mais la maladie qui a frappé les pharaons appartient désormais à son histoire et non à son avenir », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« La certification de l’Égypte comme pays exempt de paludisme est véritablement historique et témoigne de l’engagement du peuple et du gouvernement égyptiens à se débarrasser de ce fléau ancestral. »
Pour obtenir cette certification, le pays doit prouver que la transmission du paludisme par les moustiques a été interrompue à l’échelle nationale pendant au moins trois années consécutives.
L’Afrique concentre à elle seule 94 % des cas de paludisme dans le monde. Malheureusement, la situation ne s’améliore pas dans de nombreux pays du continent.
En 2022, le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Mozambique représentaient à eux seuls près de la moitié des cas mondiaux.
Selon, l’OMS, le paludisme tue chaque année plus de 600 000 personnes, principalement en Afrique.
Cependant, l’exemple égyptien démontre qu’il est possible d’éradiquer cette maladie, même dans des régions où elle est endémique depuis des siècles.