En Côte d’Ivoire, le rappeur Suspect 95 dénonce dans son nouveau titre l’augmentation déraisonnable des factures d’électricité et les déguerpissements des quartiers délabrés.
Utilisant son art comme moyen d’expression, le président du syndicat invite les décideurs à se pencher sur les récentes décisions impactant négativement la vie du citoyen ivoirien. Il appelle également les artistes à réagir face à cette situation.
En effet, des cris d’exaspération s’élèvent de plus en plus contre les factures d’électricité exorbitantes reçues depuis quelques semaines.
Les Ivoiriens clament que ces factures ne correspondent pas à l’augmentation de 10% annoncée par l’État en début d’année.
En parallèle, les travaux de déguerpissement des quartiers délabrés ont aussi suscité l’indignation des populations victimes de ces catastrophes.
Dans son nouveau son, titré « Parti », Suspect 95 dénonce avec véhémence ces agissements. Voici un extrait des paroles de sa chanson :
« Écoute-moi bien, maintenant, je passe en mode révolution. C’est comme ça qu’il faut des sacrifices pour l’évolution. C’est dans les sacrifices qu’ils ont cassés chez nous.
Qu’est-ce qu’on fait pour nous ? C’est interdire ATTOTÉ qui est votre solution ? Les gens en ont marre (…) On nous dit d’investir, mais comment ?
Quand c’est 5 millions la voiture et 10 millions de dédouanements, on n’est pas fâché. C’est juste un constat, c’est tout.
Merci pour les routes, pour les ponts, pour les stades et tout. On est plus que vu alors qu’à l’étranger ça parle de nous.
Mais quand tu te couches et que ton estomac pleure, tu oublies le tour. On ne veut pas être ingrat, dites à la CIE de faire un tout petit effort dans ce cas.
Les factures qu’on reçoit, m**rde… si tu dois choisir entre la lumière et le ventre, venez prendre votre disjoncteur dès ce soir.
Quand on parle de Côte d’Ivoire, il s’agit de tout le monde, pas seulement ceux qui mangent à l’Ivoire.
La Mémé qui vend les condiments au fond d’Attecoubé où ils n’ont pas prévu de mettre le goudron, on est tous concernés.
Même si ça va chez toi, sache qu’on est tous concernés. On ne sait jamais quand Dieu décide de tout renverser, ce que tu voyais de loin commence à te transpercer. C’est valable pour les artistes, je parle de toi. »
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