Côte d’Ivoire : Elle devient millionnaire à partir de 29 700 FCFA ; voici le business qu’elle développe

En Côte d’Ivoire, Véronique Vonan, fondatrice du Placali Abouré, a expliqué comment, avec un investissement initial de 29 700 FCFA, elle a réussi à réaliser son rêve. De simple fonctionnaire, elle est devenue propriétaire de deux restaurants d’une valeur de plus de 50 millions de FCFA.

Voici en détail le parcours inspirant de Véronique Vonan.

« J’ai commencé le Restaurant le Placali Abouré avec 29 700 FCFA. Voici comment :

J’étais déjà employée depuis sept ans dans une société d’État.

Ma passion pour rester active m’a poussée à chercher des moyens de gagner plus, car mon salaire ne suffisait pas. En 2018, je me suis lancée dans le maquillage professionnel, un secteur très rentable. Je gagnais assez pour vivre confortablement avec mon salaire.

En février 2020, je suis tombée enceinte, avec une grossesse à risque nécessitant un cerclage. Je me suis retrouvée alitée, incapable d’aller travailler ou de pratiquer le maquillage professionnel.

En juin 2020, pendant ma grossesse, j’ai eu envie de manger du Placali chez ma tante, qui vendait déjà du Placali au bord de la route depuis 10 ans. En dégustant son plat, une idée m’est venue : commercialiser le Placali en ligne. Son Placali était trop bon pour être vendu en bordure de route.

J’ai proposé un accord à ma tante : elle préparerait ses plats à 1500 FCFA et je les revendrais à 2 500 FCFA.

Pour cela, j’ai eu besoin d’un budget de 29 700 FCFA pour démarrer l’activité. Voici le détail du budget : 2 packs de bols pour le conditionnement à 5500 FCFA, carburant à 5000 FCFA pour me rendre à Adjamé, création d’une page web avec photo et sponsoring à 13 000 FCFA pour la semaine, sachets d’emballage à 700 FCFA. Total : 29 700 FCFA. J’avais déjà le wifi à la maison.

Ma tante conditionnait les plats dans des bols, et des services de livraison partenaires étaient disponibles pour nous aider. Les commandes étaient passées via la page web que j’avais créée avec le sponsoring.

Nous vendions en moyenne 40 plats par jour, en incluant le tchep et l’abolo. Je gagnais entre 50 000 FCFA et 80 000 FCFA par jour sans investissement supplémentaire. Sur une semaine, nous faisions en moyenne 300 000 FCFA, et cela a duré 1 an.

Grâce à des économies réalisées, j’ai pu ouvrir le premier restaurant situé à la Riviera Jules Verne, pour un investissement de 4 000 000 FCFA. Au restaurant, nous servions en moyenne 100 plats par jour. Ma tante a abandonné son activité au coin de la rue pour me suivre dans cette aventure en tant que cuisinière principale.

J’ai été contrainte de fermer le restaurant ultérieurement pour deux raisons : la demande dépassait l’offre, et la propriétaire des locaux souhaitait utiliser l’espace à d’autres fins.

Avec les économies du premier restaurant, j’ai ouvert un deuxième à Bonoumin, pour un investissement de 18 000 000 FCFA. Encore une fois, la demande était forte, avec une moyenne de 350 plats par jour.

Forte de nouvelles économies, nous avons ouvert un autre établissement à Marcory zone 4, pour un investissement de 30 000 000 FCFA, avec nos fonds propres.

Aujourd’hui, Le Placali abouré compte 02 grands restaurants à Abidjan. Nous prévoyons également l’ouverture prochaine d’un autre restaurant à l’intérieur du pays, ainsi qu’une franchise en Europe, un centre d’appel, un siège et 60 employés, plus un champ de manioc de 4 hectares et une future application mobile.

Nous nous sommes également lancés dans l’agroalimentaire avec la marque Odê (jus d’ananas naturel, huile de palme rouge, poudre de Placali, de Foutou, ananas séchés), qui seront bientôt disponibles. J’ai créé VOVE GROUP (les initiales de mon nom) pour gérer et encadrer juridiquement toutes mes activités. Vove Group a pour marques Le Placali abouré, Odê, la Maison de l’événementiel, Vove Construction.

À partir de 29 700 FCFA, j’ai pu, grâce à Dieu, réaliser mon rêve ! Le Placali est maintenant commercialisé en France (où j’expédie 100 plats par semaine), au Canada, au Danemark, en Belgique, en Allemagne, en Afrique (Guinée, Gabon, Burkina), et dans d’autres endroits. J’ai cessé mon emploi de Chargée de formation dans une société d’État pour me concentrer sur mon activité.

Il n’est pas nécessaire de commencer grand. Petit à petit, j’ai construit mon réseau et développé mon portefeuille client. Les témoignages et la fidélité des clients ont été un grand soutien pour moi.

J’ai misé sur la qualité de mon produit. Actuellement, j’écris mon livre sur l’entrepreneuriat. Je donne des conférences et des master class sur le développement d’une marque.

Rêvez grand ! Ajoutez de la valeur à votre produit, croyez en vous et en votre potentiel ! Je viens d’une famille modeste. J’ai grandi dans un quartier populaire comme ‘le Remblais’, où j’ai appris l’humilité et à apprécier ce que j’avais. Ne vous comparez à personne… Priez beaucoup, car tous les clients ne sont pas nécessairement des clients… Priez pour avoir une belle équipe qui partage votre vision. »

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