En Côte d’Ivoire, une mauvaise nouvelle vient d’être annoncée aux consommateurs d’Attoté, un produit aphrodisiaque.
Dans un communiqué, l’Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique a invité la population de Côte d’Ivoire à arrêter la consommation de l’Attoté, ainsi que plusieurs autres produits aphrodisiaques.
Le communiqué se lit comme suit :
« L’Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique (AIRP) porte à la connaissance des populations que des tests de contrôle qualité effectués par le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) de Côte d’Ivoire, sur des échantillons des produits aphrodisiaques dénommés «ATTOTE ORIGINAL 100 % NATUREL » et « LA PAIX CONGNONS-MOUSSO-YAKO » ont révélé la présence d’importantes quantités de SILDENAFIL dans ces produits.
Le sildénafil est un produit chimique médicamenteux indiqué dans la prise en charge du dysfonctionnement érectile. L’introduction de cette substance dans ces produits dits naturels constitue une adultération de ceux-ci. Il ne s’agit donc plus de produits naturels fabriqués exclusivement à base de plantes.
La consommation de ces produits frelatés, surdosés au sildénafil entraîne des maux de tête et des vertiges. Chez les patients hypertendus ou présentant des risques cardiovasculaires, des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), des crises cardiaques, voire la mort subite, peuvent survenir.
Au regard du risque sur la santé publique, l’AIRP invite les populations à s’abstenir de consommer « ATTOTE ORIGINAL 100 % NATUREL » et « LA PAIX CONGNONS-MOUSSO-YAKO et leurs dérivés ». D’autres produits dits naturels, présentés comme ayant des propriétés aphrodisiaques, sont en cours d’évaluation« .
Un communiqué qui n’a pas été fi goût du juriste Jean Bonin. Il s’est exprimé sur Facebook en ces termes :
« ATTOTÉ – DANGER
Je trouve ce communiqué de l’Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique (AIRP) irresponsable.
Si l’Attoté est toxique pour la santé, il faut purement en interdire la commercialisation sur toute l’étendue du territoire national.
Se contenter d’avertir les populations sur la dangerosité de cet aphrodisiaque s’apparenterait à une non-assistance à personne en danger ou à une sorte de complicité d’empoisonnement.
M. le ministre de la Santé,
M. le ministre du Commerce,
Prenez votre responsabilité. Traquez ces criminels afin que cesse cette supercherie. On ne peut faire du business au péril de la vie des populations« .
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