Le président américain Joe Biden a écrit vendredi aux dirigeants du Qatar et de l’Egypte, qui jouent avec les Etats-Unis un rôle de médiateur dans les négociations en vue d’une trêve à Gaza, pour les exhorter à convaincre le Hamas d’accepter la proposition d’Israël.
« Le président a écrit aujourd’hui au président égyptien et à l’émir du Qatar pour leur faire part de l’état d’avancement des pourparlers et leur demander d’obtenir du Hamas qu’il s’engage à accepter et à respecter un accord », a déclaré à l’AFP un haut responsable américain sous couvert de l’anonymat.
Des discussions sur une trêve et la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, auxquelles doit assister le patron de la CIA, doivent se dérouler au Caire pendant le week-end.
Ces dernières semaines, les négociations qui se déroulent à Doha et au Caire piétinent.
Jeudi, le président américain s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien. Il lui a demandé de « retourner à la table des négociations au Caire » et « de conclure un accord sur les otages ».
Au cours de cet appel avec Benjamin Netanyahu, le dirigeant américain a pour la première fois évoqué la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » pour répondre à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza.
La bande de Gaza est le théâtre depuis près de six mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Selon un dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas, la campagne de bombardements intenses sur Gaza, suivie d’une offensive terrestre de l’armée israélienne, a fait 33.100 morts, majoritairement des civils.
L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.
Plus de 250 personnes ont été enlevées au cours de l’attaque et emmenées comme otages dans la bande de Gaza, où 130 sont toujours détenues, parmi lesquelles, selon l’armée israélienne, 34 sont mortes.
Israël subit une pression internationale croissante en raison de la situation catastrophique pour les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, menacés d’une famine à grande échelle.
Avec l’AFP