
Les pays africains côtiers et insulaires ont décidé de faire de leurs espaces maritimes des epaces de paix et de coopération.
Ils ont mis au centre d’un atelier régional démarré le 21 octobre 2025 à Lomé, la problématique de la délimitation des frontières pacifique maritimes et la gestion des espaces maritimes.
Initiative conjointe du Haut Conseil pour la Mer, l’Union Africaine et la GIZ, la rencontre est organisée sous forme d’un forum technique de quatre jours réunissant des experts et va permettre de combiner des présentations, des études de cas et des exercices pratiques afin de recueillir des contributions pour projet de guide.
Il regroupe des experts techniques et juridiques des États membres côtiers et insulaires de l’UA des régions de l’Afrique occidentale, orientale et australe, en particulier ceux qui travaillent dans les institutions nationales chargées de la gestion et de la délimitation des frontières maritimes.
“ Le Togo est un Etat parti à la Convention de Montego Bay qui a préconisé les frontières justes pour les pays côtiers et insulaires. Dans ce sens, le Togo s’est toujours inscrit dans une dynamique de gestion des espaces basés sur le droit sur la Convention de Montego Bay. Pour le Président Faure, les frontières doivent nous rapprocher et non nous diviser” a indiqué Stanislas BABA, (Ministre Conseiller du Président du Conseil pour la Mer/ Ministre Secrétaire Général du Gouvernement) en présence de Dr. Claudius Fischbach (Ambassadeur d’Allemagne au Togo).

La valeur ajoutée du Guide complet sur les frontières maritimes et la gestion de l’espace maritime.
La Convention de Montego Bay, officiellement la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), est un traité international signé en 1982 qui établit un cadre juridique pour la gouvernance des océans. Elle définit les droits et les devoirs des États côtiers et des navires dans les espaces maritimes, y compris les zones économiques exclusives (ZEE), la mer territoriale, le plateau continental et la haute mer. Elle a pour objectifs principaux de réglementer l’exploitation des ressources marines, de garantir la libre circulation en mer et de protéger l’environnement marin.
Ainsi, l’atelier régional de gestion pacifique des espaces maritimes offre une plateforme d’échange entre les parties prenantes frontalières afin de partager leurs expériences et les enseignements tirés de la délimitation des frontières maritimes et de la gestion des espaces maritimes, et de recueillir des contributions pour le projet de guide.
Le guide dont l’élaboration a démarré à Lomé vise à fournir aux États membres un outil pratique et technique pour comprendre, négocier et mettre en œuvre des accords maritimes conformes au droit international.
Il permet également de documenter les expériences et meilleures pratiques africaines et internationales en matière de délimitation et de gestion des espaces maritimes.
Autre avantage, le document permet de promouvoir des approches de coopération régionale, de gestion conjointe des ressources maritimes et de prévention des conflits.

Somme toute, la rencontre de Lomé permettra non seulement de produire un guide technique, mais également de renforcer la coopération et la confiance entre nos États, afin de garantir que les océans africains demeurent des espaces de paix, de sécurité et de prospérité partagée.
Rappelons que la délimitation des frontières maritimes est un processus complexe, exigeant une combinaison de compétences techniques, juridiques et diplomatiques. L’expérience africaine montre que l’absence de frontières clairement définies entraîne non seulement des conflits potentiels, mais limite également la valorisation des ressources marines.
Les participants sont venus du Ghana,Bénin,Congo,RDC, côte d’ivoir, Guinée équatoriale, Gabon,Guinée Bissau, Guinée, Nigeria, Sénégal, serra Léone, Gambie, Togo, France, Allemagne et l’UA