Un atelier de 3 jours démarré mardi à Lomé permet aux acteurs majeurs du secteur maritime du Golfe de Guinée de chercher de nouvelles stratégies de riposte des trafics illicites maritimes.
Conjointement organisée par le Haut Conseil pour la Mer et les projets SEACOP, PCCP et EnMAR, avec l’appui financier de l’Union Européenne, la rencontre de la capitale togolaise se donne le défi de porter un nouvel espoir où partenaires en développement et décideurs nationaux comptent faire de leur espace maritime un gisement prometteur d’une économie bleue durable créatrice de richesse.
“L’atelier que nous lançons ce matin à l’objectif ambitieux de contribuer au renforcement de l’efficacité des opérations de contrôle et de lutte contre les trafics illicites maritimes dans le Golfe de Guinée, en améliorant la collaboration, le partage d’informations et l’harmonisation des pratique entre les différentes entités concernées” a laissé entendre M. Piero VALABREGA, attaché, chargé de programmes à la délégation de l’Union Européenne auprès de la République Togolaise.
Sans se tromper, les eaux du Golfe de Guinée demeurent un théâtre de multiples formes de criminalité maritime : piraterie, trafics de stupéfiants, contrebande, trafics d’armes, traite des êtres humains ; exploitation illicite des ressources halieutiques, déversements polluants.
Raison pour laquelle, venus du Benin, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, ces chefs des unités de contrôles portuaires auront, par des échanges et des communications à renforcer l’efficacité de des opérations de lutte contre les trafics illicites dans le Golfe de Guinée.
Plus rassurant, il s’agira pour eux de mieux comprendre les dynamiques actuelles du trafic maritime illicite, tant au niveau global que régional et de partager les meilleures pratiques opérationnelles, juridique et techniques dans la lutte contre les différentes formes de criminalités.
Il s’agira aussi pour eux d’harmoniser les pratiques inter-agences afin d’améliorer la fluidité et la réactivité des interventions et enfin de sensibiliser davantage sur les cadres juridiques internationaux en matière de sécurité maritime et encourager leur transposition et leur mise en œuvre effective au plan national.
“Face à cette menace transnationale complexe et évolutive, aucun état, aucune entité ne peut agir de manière isolée. Il nous faut une réponse cohérente, coordonnée. C’est pourquoi le renforcement de la coopération inter-agences, interétatique et inter programmes s’avère pertinent et absolument indispensable pour apporter une réponse cohérente, coordonnée et durable à ces défis communs” a souhaité M. Etienne BANGA, chef de département de bureau OIM-Togo.
Durant 3 jours, les travaux seront essentiellement axés sur l’architecture de Yaoundé (les centres, leurs rôles, défis, succès), les techniques pour identifier les cargaisons à haut risque et études de cas sur des interceptions réussies ainsi que les meilleures pratiques en matière de contrôle portuaire.
Outre les formations en salle, des descentes sur terrain dans des entreprises et des institutions avec la pratique sont inscrites dans l’agenda officiel.
“Les connaissances acquises ici doivent être rapidement mobilisées dans vos contextes opérationnels respectifs afin de rendre nos dispositifs encore plus performants et réactifs” a plaidé à l’ouverture des travaux M. Lare B. PENN, chef de cabinet au Haut Conseil pour la Mer.
Financé par l’Union européenne, EnMAR (fait référence au projet de coopération sécuritaire Enhanced MARitime Action in the Gulf of Guinea (Action Maritime Renforcée dans le Golfe de Guinée) contribue à améliorer la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée en renforçant la coordination et le partage d’informations.