De la souveraineté togolaise : sortir du piège des tutelles croisées France, Togo, Russie

Citoyennes, citoyens, observateurs d’un monde aux alliances troubles,

Le Togo est en train de se faire déposséder de son destin. Sous le vernis de la coopération et des partenariats, notre pays devient le plateau de jeu de deux puissances que tout oppose… sauf leur appétit stratégique.

Moscou installe sa logistique, sa cybersécurité, son armement. Paris découpe des rubans, inaugure des écoles, finance des rénovations hospitalières. Et pendant ce temps, la parole du peuple est noyée, la souveraineté travestie, le pouvoir confisqué par le monarque dictateur Faure Gbassingbé et là minorité pilleuse qui jonglent avec les parrainages comme un illusionniste sans scrupule.

Le Togo ne négocie plus : il subit.

Ce n’est pas un choix diplomatique. C’est une spirale d’aliénation :
•⁠ ⁠L’Alliance des États du Sahel (AES) devient une vitrine de rupture… pendant qu’on signe des accords avec ceux qu’on prétend rejeter.
•⁠ ⁠L’insurrection du 6 juin 2025, réprimée dans le sang, n’a trouvé aucun écho à Moscou ni à Paris. Les Togolais ont crié. Les puissances ont détourné le regard. Et lorsque le peuple pleure, les liasses de la corruption continuent de couler. Le port tourne. Les intérêts étrangers prospèrent.

Ce cri n’est pas un rejet de l’autre. Il est un appel à l’équilibre.

Oui, coopérer. Oui, échanger. Mais pas au prix de notre voix, de notre souveraineté, de notre dignité.

Le Togo ne doit pas être l’appendice militaro-sanitaire d’une diplomatie étrangère. Il doit redevenir maître de ses choix, gardien de ses valeurs, architecte de son avenir.

Ce plaidoyer est pour Lomé, pour Sokodé, pour Kara. Il est pour celles et ceux qui ne veulent plus que leur avenir soit écrit ailleurs, dans une langue étrangère, pour des objectifs qui ne leur appartiennent pas.

Il est temps de réinventer une diplomatie qui parle togolais avant tout.
Une diplomatie qui soigne sans soumettre.
Une diplomatie qui protège sans dominer.
Une diplomatie… qui écoute enfin.

Par Karl Adadé GABA

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