Ce pays d’Afrique très riche en ressources a exporté 2,35 millions de tonnes de cuivre sur les neuf premiers mois de 2024, soit 17% de plus qu’à la même période de 2023, d’après un rapport du ministère des Mines.
Grâce à cette performance, le pays pourrait devenir le 2e plus gros producteur de ce métal dans le monde en 2024, après le Chili, selon les estimations de l’agence Ecofin.
Ainsi, le volume total annuel des exportations de cuivre de ce pays d’Afrique riche en ressources pourrait dépasser 3 millions de tonnes, d’après les calculs du cabinet.
Le cuivre représente une part significative des exportations congolaises et des recettes minières.
Deuxième producteur mondial de cuivre, la République démocratique du Congo (RDC) cherche à réduire sa dépendance envers la Chine dans le secteur minier, un pilier de son économie.
Le pays, riche en ressources naturelles comme le cobalt, le cuivre, le zinc, le diamant, l’or, l’uranium et le germanium, a vu ces dernières années une forte présence d’entreprises chinoises acquérir des parts importantes dans ses mines.
Face à cette situation, les autorités congolaises expriment désormais des inquiétudes quant à cette trop grande concentration des investissements.
Le directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, Marcellin Paluku, a souligné les risques liés à une telle dépendance, évoquant l’incertitude liée aux relations internationales.
Pour y remédier, la RDC souhaite attirer de nouveaux investisseurs, notamment en provenance d’Arabie Saoudite, d’Inde ou de l’Union européenne.
« Aujourd’hui, 80 % de nos mines, c’est avec un seul partenaire. C’est donc un risque […] On ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est pourquoi nous essayons désormais de diversifier nos partenariats afin de ne pas dépendre d’un seul partenaire », a affirmé le directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines.
Cette diversification des partenariats permettrait au pays de mieux contrôler ses richesses minières et de renforcer sa souveraineté économique.
Parmi les pays avec lesquels de nouveaux partenariats pourraient être envisagés figurent l’Arabie saoudite, l’Inde et l’Union européenne.
Cependant, aucun détail concret sur l’état des discussions ou les raisons précises des inquiétudes du gouvernement n’a été révélé.
Diversifier ses partenaires pourrait non seulement limiter les risques liés à une dépendance excessive, mais aussi attirer des investisseurs offrant de meilleures conditions économiques.
Cette stratégie vise également à répondre aux rivalités internationales croissantes autour des matières premières critiques.