Les Ghanéens attendent avec impatience les résultats de l’élection présidentielle de 2024, après un scrutin marqué par une relative tranquillité, mais également par des incidents isolés, dont un meurtre tragique dans le nord du pays.
Les forces de police ont rapporté l’arrestation de quatre individus à Nyankpala, où une tentative de dépôt de plainte par un candidat de l’opposition a été empêchée par des partisans du parti au pouvoir. Une victime a été enregistrée dans ce scandale. Des militaires, équipés de véhicules blindés, ont été déployés sur place pour rétablir le calme.
Malgré cet événement, le reste de la journée électorale s’est déroulé dans une atmosphère généralement paisible. Dans plusieurs localités, des électeurs se sont présentés aux urnes avant l’aube pour s’assurer de pouvoir voter. Les bureaux de vote ont officiellement fermé leurs portes à 17 h GMT, et les résultats sont attendus d’ici mardi au plus tard.
Dans une mesure inhabituelle, les frontières terrestres du Ghana ont été fermées jusqu’à dimanche soir.
Une élection historique en perspective
Le scrutin marque la fin du mandat de Nana Akufo-Addo, président sortant, qui quitte ses fonctions après avoir atteint la limite constitutionnelle de deux mandats. Cette élection pourrait néanmoins voir le retour d’un visage familier, si John Mahama, ancien président et candidat du NDC, parvient à effectuer son retour.
Son principal adversaire est Mahamudu Bawumia, vice-président en exercice et représentant du NPP, qui pourrait devenir le premier président musulman du Ghana en cas de victoire. Parmi les autres candidats figurent Nana Kwame Bediako, un homme d’affaires plébiscité par la jeunesse, et Alan Kyerematen, ancien membre du NPP qui a formé son propre parti après sa défection.
Pour l’emporter dès le premier tour, un candidat doit recueillir plus de 50 % des suffrages. En cas de second tour, les deux premiers candidats s’affronteront avant la fin décembre.
Depuis le retour du multipartisme en 1992, seuls les candidats du NDC ou du NPP ont accédé à la présidence. Aucune formation politique n’a jamais remporté plus de deux mandats consécutifs, ce qui rend cette élection encore plus imprévisible.
Près de 19 millions d’électeurs sont inscrits pour voter, et les regards restent fixés sur les résultats, qui détermineront l’avenir politique de ce pays voisin du Togo.
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