Alphonse Philippe Traoré, journaliste exerçant sur place, rapporte sur BBC que « la plupart de ceux qui sont décédés sont des élèves, du coup il y a beaucoup de pleurs un peu partout dans les différentes familles ».
Lui-même proche d’une victime, il témoigne le cœur saignant : « Je suis dans une famille où des frères tentaient d’escalader le mur. Le plus jeune est tombé, l’aîné est retombé sur son petit frère, il a cassé son cou ».
Le Premier ministre et une dizaine d’autres membres du gouvernement, ont rendu visite à certaines familles le lundi 2 décembre 2024. La délégation a également visité l’hôpital central. La grande partie des blessés s’y trouve.
Deuil national en Guinée après le drame de Nzérékoré
Les autorités ont décrété trois jours de deuil national. Plusieurs inhumations ont déjà eu lieu. De nombreuses familles préfèrent ramener les corps chez elles. Tandis que plusieurs familles sont toujours à la recherche de leurs proches. Rappelons que 56 vies sont à déplorer à l’heure actuelle.
Le deuil fait planer un silence lourd sur la ville de Nzérékoré. La police a pris des mesures pour garantir l’ordre et la sécurité dans les hôpitaux. « J’ai vu six pickups de la police positionnés devant les trois entrées de l’hôpital. Ils n’autorisaient que le personnel médical à accéder à l’hôpital, tandis que les autres étaient priés de repartir comme ils étaient venus », rapporte Philippe Traoré
Les mesures de sécurité vont de l’installation des barricades des militaires à la fermeture des écoles. Les marchés et tous les commerces sont aussi fermés.