La Loupe du Correcteur : Après le Sénégal, où sont les promoteurs de la démocratie à l’Africaine ?






La force de la démocratie a résonné. Le pouvoir du peuple souverain a été restauré.
    Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 au Sénégal ont donné une large victoire aux Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) avec 130 sièges de députés sur les 165 possibles.

La razzia électorale du parti au pouvoir  confirme la victoire de Bassirou Diomaye Faye sept mois plus tôt à la Présidentielle. C’est l’une des majorités les plus massives en nombre de sièges jamais obtenues par un seul parti aux législatives dans l’histoire politique du Sénégal. On a souvenance que le Parti socialiste avait gagné 103 mandats sur 120 en 1988 sous Abdou Diouf. Des majorités plus fortes ont émergé des élections parlementaires comme en 2012, mais à travers des coalitions.
    L’opposition lors de ce scrutin anticipé a perdu du crédit : Takku Wallu (S’unir pour sauver), la coalition dirigée par l’ancien président Macky Sall arrive en 2ème position avec seulement de 16 sièges ,Jamm AK Njarign (Paix et prospérité) de l’ancien Premier ministre Amadou Ba complète le podium avec 7 sièges de députés.
Mais derrière, l’élégance politique qui a caractérisé les acteurs politiques sénégalais montre bien leur niveau de maturité. Le prédécesseur de Diomaye Faye a été l’un des tout premiers à donner le ton : « Je voudrais, en mon nom personnel et en celui des leaders et membres de la Coalition Takku Wallu Sénégal, féliciter la Coalition Pastef pour sa victoire à l’issue des élections législatives de ce dimanche 17 novembre 2024.
Le peuple souverain s’est clairement exprimé, confirmant une fois de plus sa maturité politique, son attachement aux valeurs républicaines et à la démocratie, socles de notre cohésion sociale et de notre vivre-ensemble » a déclaré Macky Sall.
    C’est bien dans l’ADN de tout peuple, le changement. Quel que soit le niveau de satisfaction dans la réalisation de ses besoins, aucun peuple ne peut jamais vouloir être dirigé par les mêmes individus.
    Le ras-de-marée est bien  une manière pour le peuple sénégalais de baliser la voie au duo Ousmane Sonko-Diomaye Faye d’assoir leurs ambitions.
    Au bout, certainement, il appréciera. C’est bien la voie idéale du développement de toutes les grandes nations du monde.
    Bien évidemment cette belle expérience sénégalaise est un véritable pied de nez à cette race de gueux qui chante  une certaine démocratie à l’africaine. Au Togo, on va jusqu’à ânonner une constitution adaptée à nos réalités juste pour s’éterniser au pouvoir. 
    Des gens mus  par la conservation à tout prix du pouvoir pérore que   la refonte de la Constitution est une renaissance constitutionnelle qui  n’est pas seulement une réforme légale, mais l’expression vibrante d’un peuple désireux de valoriser son identité, unir ses forces et redéfinir son destin.
    C’est bien avec la démocratie que le Sénégal et bien d’autres pays avancent  à grand pas. Quid du Togo?
Lamentable !!!

Honoré ADONTUI

Source : Lecorrecteur.tg



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