Après avoir été confrontée à la rupture de son partenariat sécuritaire et de défense avec le Tchad, la France est enfin sortie du silence.
Concrètement, la France « prend acte » de la résiliation de l’accord de coopération militaire entre le Tchad et la France annoncée jeudi 28 novembre 2024 par N’Djamena.
Néanmoins, elle « entend poursuivre le dialogue » avec ce pays du Sahel, a indiqué ce vendredi 29 novembre 2024 le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« La France a entamé depuis près de deux ans une réflexion et un dialogue avec ses partenaires sur la reconfiguration de ses dispositifs militaires en Afrique », a rappelé à l’AFP le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« Dans ce cadre, un dialogue étroit est mené avec les autorités tchadiennes, qui ont fait part de leur souhait de voir évoluer le partenariat de sécurité et défense », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le Tchad avait signifié à la France sa volonté de redéfinir unilatéralement les termes de leur partenariat militaire.
La déclaration officielle, portée par le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a été sans équivoque : après 66 ans de relations post-coloniales, le Tchad entend affirmer pleinement sa souveraineté.
Le gouvernement tchadien a précisé que sa démarche ne constituait pas une rupture totale, mais une réorganisation stratégique.
Le terme « souveraineté » a résonné comme un leitmotiv, traduisant une aspiration profonde à l’autonomie diplomatique et militaire.
C’est devant une telle situation que Paris a fini par sortir du silence.
La France, pour l’heure, adopte donc une posture diplomatique mesurée, comme cela se traduit par les propos du porte-parole du Quai d’Orsay.
© avec l’AFP