Pour son développement, le Maroc annonce mettre ces pays au centre de sa stratégie ; ce ne sont ni la Chine, ni les États-Unis

Le Maroc semble préférer les pays d’Afrique aux États-Unis et à la Chine. Tout du moins, c’est ce que l’on peut comprendre à travers la dernière sortie du ministre marocains des Affaires étrangères Nasser Bourita.

En effet, lors du 10e Forum Global de l’Alliance des Civilisations à Cascais, il a délivré un message géopolitique fort faisant comprendre que l’Afrique constitue désormais l’axe central de la stratégie diplomatique marocaine, au-delà des influences traditionnelles des grandes puissances mondiales.

Loin des traditionnelles sphères d’influence que représentent les États-Unis et la Chine, le Maroc n’oublie en rien l’Afrique. Et pour cause, il choisit de placer le continent africain au cœur de sa vision stratégique, incarnant une approche nouvelle des relations internationales.

L’engagement marocain envers le reste du continent n’est d’ailleurs pas. Depuis 2005, le pays contribue activement à l’Alliance des Civilisations, promouvant un dialogue interculturel qui dépasse les clivages habituels.

La vision portée par Nasser Bourita repositionne l’Afrique non comme un espace de confrontation, mais comme un territoire de promesses et d’opportunités.

Le continent africain est présenté comme un creuset géostratégique majeur, concentrant des enjeux cruciaux : démographie dynamique, défis climatiques, sécurité alimentaire, flux migratoires et dialogue interreligieux.

Néanmoins, un constat critique émerge : la sous-représentation africaine au sein des instances internationales.

Seulement 20% des membres du Groupe des amis de l’Alliance des Civilisations sont africains, proportion qui ne reflète pas la réalité et le potentiel du continent.

Cette sous-représentation constitue un déséquilibre que le Maroc entend combattre.

La diplomatie marocaine, sous la conduite du Roi Mohammed VI, dessine une géopolitique de la solidarité.

Il ne s’agit plus de subir les dynamiques internationales mais de les réinventer, en plaçant l’Afrique comme acteur et non comme spectatrice.

Le Royaume se positionne donc comme un pont, facilitant le dialogue entre le continent et le reste du monde.

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