Les pays producteurs de diamants en Afrique viennent de recevoir une excellente nouvelle de la France, des États-Unis et des autres membres du G7.
En effet, les pays africains producteurs de diamants, longtemps cantonnés à un rôle de fournisseurs passifs, vont imposer aujourd’hui leur souveraineté face aux puissances traditionnelles du commerce mondial.
Concrètement, il a été annoncé la mise en place d’un point de certification de diamants bruts dans le pays d’Afrique australe.
Cette petite révolution sur les diamants provient de la récente décision conjointe du Botswana, pays d’Afrique et de l’équipe technique du G7 dont font partie les États-Unis et la France.
Alors que le mécanisme initial d’interdiction des diamants russes prévoyait un unique point de certification à Anvers, les pays africains sont parvenus à faire valoir leurs intérêts stratégiques.
L’enjeu dépassait largement la simple logistique commerciale. Il s’agissait pour les pays africains de réaffirmer leur droit de regard sur une ressource liée à leur patrimoine économique.
Le Dr M’zée Fula Ngenge, président du Conseil africain du diamant, a été le stratège de cette bataille diplomatique, dénonçant un mécanisme qui menaçait directement les intérêts économiques du continent.
Les points de friction étaient multiples : coûts supplémentaires de transit, disruption des relations commerciales directes, et surtout, une atteinte potentielle à la souveraineté économique africaine.
La ville de Gaborone, au Botswana, devient désormais un point de certification alternatif, symbolisant cette nouvelle approche.
Cette victoire s’inscrit dans un mouvement plus large de réappropriation des ressources par les pays producteurs.
L’Afrique ne souhaite plus être un simple fournisseur, mais un acteur à part entière de la chaîne de valeur mondiale.
Le président botswanais Duma Boko a parfaitement incarné cette nouvelle posture, soulignant lors d’un récent événement à Anvers l’importance d’une démarche éthique et transparente.
L’accord répond également aux sanctions occidentales contre la Russie, initiées le 1er janvier 2024, interdisant l’importation de diamants d’origine russe.
Mais contrairement au mécanisme initial, cette nouvelle configuration offre une alternative qui respecte les intérêts des producteurs africains.