1237 milliards promis ; l’Arabie Saoudite et le Japon se battent pour une mine dans ce pays africain

L’Arabie saoudite et le Japon se livrent une bataille silencieuse mais acharnée pour le contrôle des mines de cuivre en Zambie.

Le but précis des deux puissances économiques est la participation dans les installations de First Quantum Minerals, géant canadien de l’exploitation minière, qui pourrait redessiner la carte des influences en Afrique australe.

C’est ainsi que le groupe japonais Mitsui & Co. vient de surenchérir avec une proposition estimée à 2 milliards de dollars (soit 1237 milliards de francs CFA) pour acquérir 20% des parts dans les mines Sentinel et Kansanshi, dépassant ainsi l’offre saoudienne de Manara Minerals qui oscillait entre 1,5 et 2 milliards de dollars.

L’intérêt pour ces mines zambiennes n’est pas anodin. Avec une production annuelle prévue de 375 000 tonnes de cuivre en 2024, ces installations représentent un atout stratégique majeur dans un contexte où la demande mondiale de cuivre devrait largement excéder l’offre.

Les analystes de JP Morgan prévoient un déficit de 4 millions de tonnes à l’horizon 2030, tandis que l’Agence internationale de l’énergie estime que la production actuelle ne pourra satisfaire que 80% des besoins mondiaux.

Il faut noter que cette compétition s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification des approvisionnements.

Le Japon, à travers son agence JOGMEC, multiplie les partenariats en Afrique, notamment pour les terres rares en Namibie et le nickel en Tanzanie.

De son côté, l’Arabie saoudite, par l’intermédiaire de Manara Minerals, poursuit sa politique d’investissements stratégiques après avoir acquis 10% d’une filiale du groupe brésilien Vale en 2023.

La Zambie se trouve ainsi au centre d’un nouveau « Grand Jeu » minier, où s’entremêlent enjeux économiques et géopolitiques de l’Arabie Saoudite et du Japon.

Au-delà de la confrontation nippo-saoudienne, d’autres acteurs majeurs comme la Corée du Sud et les États-Unis tentent de rattraper l’avance considérable prise par la Chine dans le secteur minier africain.

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