La Côte d’Ivoire a été classée premier pays importateur de vin en Afrique en 2023, selon un rapport du Département américain de l’agriculture (USDA).
Selon l’agence Ecofin, la demande de vins a grimpé au point de faire du pays le champion des importations en Afrique subsaharienne.
Le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA) indique que la Côte d’Ivoire a acheté, en 2023, 72 000 tonnes de vins pour 64 millions de dollars.
Un montant en hausse de 22 % par rapport à 2022 et qui dépasse celui affiché par l’Afrique du Sud (54,3 millions de dollars), la Namibie (40 millions de dollars) et le Kenya (23,9 millions de dollars).
Visiblement, le marché ivoirien du vin est prometteur avec la croissance de la classe moyenne, mais quelques nuages se profilent à l’horizon à cause du coût élevé lié aux importations, qui pénalise l’accessibilité aux consommateurs.
Il n’est plus à démontrer que la Côte d’Ivoire est un pays où la boisson figure parmi les produits de consommation les plus taxés, avec des droits d’accise de 35 %, une TVA de 18 %, des droits d’importation de 20 % et une surtaxe de 25 % sur les importations.
Le vin, de l’or rouge pour le continent noir?
On savait la vigne présente en Afrique du Nord depuis des temps immémoriaux, ainsi qu’en Afrique du Sud depuis trois siècles.
Mais en ce début de XXIe siècle, la carte de l’Afrique se couvre bel et bien de nouveaux pays “producteurs”, une bonne quinzaine à ce jour, selon notre décompte.
Même les statistiques de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) qui ne tiennent pourtant pas compte des tout derniers pays entrés en culture en témoignent (1).
Dans les années 2000, la production de vin sur la zone est passée de 8,8 à 11,5 millions d’hectolitres, soit une augmentation de 30 %, et cela n’est pas dû au développement du seul acteur sud-africain (2), pourtant très dynamique.
En réalité, même si l’Afrique a des problèmes économiques bien plus profonds à résoudre, le vin devient un enjeu, car le continent doit répondre à deux demandes : celle des touristes et celle de la classe moyenne supérieure.