France : l’épidémie de dengue gagne du terrain dans ce département, les autorités lancent un appel

La Guadeloupe est entrée « en phase épidémique pour la dengue » avec un sérotype rare qui pourrait provoquer « un nombre élevé de cas », ont annoncé les autorités de ce département français des Caraïbes.

Le comité de gestion présidé par le préfet de région a acté « le passage en phase épidémique pour la dengue », selon un communiqué commun de la préfecture, de l’association des maires de Guadeloupe et de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Guadeloupe et des îles du Nord.

Les autorités ont lancé « un appel à la mobilisation (…) pour tenter de minimiser l’impact de cette maladie » dans ce territoire d’environ 380.000 habitants.

Cette année, « un sérotype du virus de la dengue qui a peu circulé ces vingt dernières années », le DENV3, fait redouter des « risques de forme grave » et « un nombre élevé de cas » si des « actions résolues de lutte ou de prévention ne sont pas mises en œuvre », selon le communiqué.

Parmi 62 échantillons analysés entre fin septembre et mi-octobre, « 97% sont DENV3 », selon le dernier bulletin de Santé Publique France et le seuil saisonnier des cas cliniques (80 cas hebdomadaires) est très largement dépassé.

Fin octobre, il était estimé à 540 en médecine de ville, soit plus du double qu’en septembre.

La dengue est une infection virale transmise à l’être humain par la piqûre de moustiques infectés et dont l’incidence a explosé dans le monde depuis 2000, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle peut provoquer forte fièvre, maux de tête, courbatures et dans les cas graves, être mortelle.

Plus courante dans les climats tropicaux et subtropicaux, elle se traite par analgésiques, car il n’existe pas de traitement, selon l’OMS.

Dans leur communiqué, les autorités de Guadeloupe ont rappelé qu’il était « primordial » de lutter contre les eaux stagnantes qui permettent aux larves de moustique de se développer.

Ces eaux stagnantes sont souvent « situées autour ou dans les habitations » et peuvent avoir été « alimentées par les fortes pluies récentes », souligne le communiqué.

Les autorités préconisent par ailleurs « le port de vêtements couvrants et amples », l’utilisation d’ »un produit répulsif homologué » et le recours à des moustiquaires pré-imprégnées.

© AFP

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