Un collier de diamants de 300 carats vendu à plus de 2 milliards de FCFA aux enchères à…

Avec près de 500 diamants de 300 carats, une fluidité exceptionnelle et un halo de mystère, un collier du XVIIIème siècle a de quoi faire perdre la tête. Il s’est adjugé 4,5 millions d’euros ce mercredi 13 novembre 2024 à Genève.

Le négligé, qui a traversé les siècles intacts par « miracle », selon Andres White Correal, le chef du département bijouterie de Sotheby’s Europe, était estimé entre 1,8 et 2,8 millions de dollars.

Après des enchères très animées, le collier a été adjugé à 3,55 millions de francs suisses (3,79 millions d’euros), atteignant après taxes et commissions la somme de 4,26 millions de francs suisses (4,55 millions d’euros).

Pour ajouter encore à l’attrait de cette pièce d’exception, certains des diamants qui composent le collier proviendraient d’un bijou au centre de la fameuse « affaire du collier de la Reine » qui avait terni un peu plus la réputation de Marie-Antoinette.

« Ce bijou antique spectaculaire est un incroyable survivant de l’histoire », souligne Sotheby’s dans un communiqué présentant la vente.

Le collier composé de trois rivières de diamants se termine aux deux extrémités par deux impressionnants pompons.

La facture permet de mettre en exergue la transparence des pierres précieuses et donne une grande souplesse à cette pièce de l’époque géorgienne « rare et très importante », selon la maison de vente.

« Le bijou est passé de famille en famille. Nous pouvons commencer au début du XXe siècle, lorsqu’il faisait partie de la collection des marquis d’Anglesey », a déclaré à l’AFP M. White Correal.

Les membres de cette famille aristocratique auraient porté le bijou deux fois en public : une fois lors du couronnement du roi George VI en 1937 et une fois lors du couronnement de sa fille la reine Elizabeth II en 1953.

Au-delà, on sait peu de choses sur le collier, le joaillier qui l’a conçu et le client originel.

Mais l’opulence de la pièce la réservait forcément à des familles royales, de haute noblesse ou immensément riches.

« Il s’agit d’un chef-d’œuvre de l’époque géorgienne et d’une leçon magistrale de design, de fabrication et d’innovation technique pour l’époque », écrit M. White Correal.

« Aujourd’hui, il est aussi pertinent, séduisant et attrayant qu’à l’époque de sa création il y a plus de deux cents ans. Tout simplement, ce bijou est le nec plus ultra de la conception de bijoux du XVIIIe siècle », ajoute-t-il.

© AFP

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