La République du Congo vient de recevoir une excellente nouvelle en provenance des États-Unis d’Amérique.
En effet, le Congo vient de recevoir un signal encourageant de la part de l’agence de notation des États-Unis Moody’s.
Il s’agit du maintien de la note Caa2 pour les obligations congolaises, annoncé le 8 novembre 2024.
Notons que cette décision de Moody’s intervient dans un climat financier délicat, marqué par des incidents de paiement sur le marché domestique des capitaux.
Les retards enregistrés en mai et août 2024, bien que rapidement rectifiés, témoignent des difficultés structurelles auxquelles fait face le Congo.
La dette colossale du pays, atteignant 99% du PIB fin 2023, pèse lourdement sur ses perspectives de développement.
Face à ces défis, Brazzaville a initié une stratégie de restructuration de sa dette domestique.
L’offre de rééchelonnement, portant sur 2 314 milliards de francs CFA, propose aux créanciers un allongement des échéances à dix ans.
Cette initiative, qualifiée « d’échange en difficulté » par Moody’s, révèle la complexité de l’équation financière congolaise.
Les investisseurs se retrouvent confrontés à un choix cornélien : accepter une perte financière liée à l’extension des échéances ou risquer des défauts de paiement plus graves.
L’analyse de Moody’s contraste avec celle de S&P, qui a récemment dégradé la note du Congo.
Cette divergence d’appréciation entre les deux agences américaines illustre la difficulté à évaluer les perspectives économiques d’un pays en pleine transformation.
La stabilité de la note Caa2, située trois crans au-dessus du défaut de paiement, offre un répit précieux aux autorités congolaises, tout en soulignant l’urgence des réformes structurelles.
La dépendance persistante au secteur pétrolier demeure un talon d’Achille pour l’économie congolaise.
Malgré les efforts de diversification, le pays peine à développer des secteurs alternatifs suffisamment robustes.
Les conditions posées par Moody’s pour une éventuelle amélioration de la note sont claires : respect des échéances de paiement, réduction des arriérés et optimisation de la collecte fiscale.