Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest, vient de poser les jalons de la première usine de fabrication de batteries au lithium de la sous-région.
Notons que l’initiative s’inscrit dans une stratégie nationale visant à transformer le pays d’un simple exportateur de matières premières en un acteur majeur de la chaîne de valeur des batteries électriques.
Et c’est en bonne voie puisque les moyens financiers commencent à parvenir pour le projet.
C’est ainsi que le Fonds souverain minier ghanéen (MIIF) vient de s’engager à investir 2 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,2 milliard de francs CFA dans Castle Minerals, propriétaire du plus grand projet de graphite du pays.
Cette décision, annoncée le 5 novembre, illustre parfaitement la détermination d’Accra à développer une filière intégrée de batteries au lithium.
La construction d’une usine de fabrication de batteries au lithium motivée pour le Ghana
L’initiative qui semble gargantuesque ne sort pas de nulle part. Elle s’appuie en effet sur des fondamentaux solides.
Le pays dispose déjà d’importantes ressources en graphite, avec le gisement de Kambale estimé à 1,9 million de tonnes.
Par ailleurs, le développement de la mine de lithium d’Ewoyaa par Atlantic Lithium garantit un approvisionnement local en matières premières essentielles.
Edward Nana Yaw Koranteng, PDG du MIIF est d’ailleurs déjà convaincu. Il est facile de le constater à travers ses propos.
« Notre vision est de créer la première usine de batteries lithium-ion en Afrique subsaharienne. Cet investissement constitue une étape cruciale dans cette direction », soutient-il.
Toutefois, les défis restent considérables. La production de batteries nécessite une expertise technique pointue, des infrastructures modernes et un approvisionnement électrique stable.
Le Ghana devra également sécuriser d’autres métaux critiques comme le nickel et le cobalt, actuellement absents de son sous-sol.