Ce dimanche 3 novembre 2024, Badr Abdel Ati, ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration, a eu un échange téléphonique avec Antony Blinken, secrétaire d’État américain, pour discuter des crises actuelles au Moyen-Orient et des efforts en vue d’établir des cessez-le-feu à Gaza et au Liban.
Les deux responsables ont également abordé la situation au Soudan et la question de la sécurité de l’eau pour l’Égypte.
Cessez-le-feu à Gaza et acheminement de l’aide humanitaire
Les discussions ont porté en premier lieu sur la crise humanitaire à Gaza, où les ministres ont exploré les efforts nécessaires pour instaurer un cessez-le-feu immédiat et garantir l’acheminement de l’aide humanitaire.
Abdel Ati a exprimé la condamnation de l’Égypte face aux mesures israéliennes qui entravent cette assistance.
Il a réitéré l’importance de renforcer l’Autorité palestinienne et de considérer la Cisjordanie et Gaza comme une entité unifiée, condition préalable à la fin de l’occupation et à l’établissement d’un État palestinien indépendant.
Soutenir l’armée libanaise
Les échanges se sont ensuite concentrés sur le Liban, où Abdel Ati a appelé à des efforts internationaux pour instaurer un cessez-le-feu immédiat.
Il a souligné le rôle essentiel de l’armée libanaise et des institutions nationales, rappelant l’importance de l’unité et de la souveraineté du Liban.
Abdel Ati a aussi abordé la question de la vacance présidentielle, plaidant pour une élection basée sur un consensus libanais, sans interférences extérieures.
En réponse à l’incursion d’Israël sur le territoire libanais, il a fermement condamné cette action, insistant sur le respect de l’intégrité territoriale du Liban.
Intensifier l’aide humanitaire au Soudan
Concernant le Soudan, les deux ministres ont discuté des efforts visant à assurer un cessez-le-feu et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Abdel Ati a insisté sur la nécessité de préserver les institutions soudanaises et de renforcer l’aide humanitaire, à la lumière de la crise humanitaire alarmante qui s’aggrave dans la région.
Eviter les tensions autour du Nil
Enfin, Abdel Ati a abordé la question cruciale de la sécurité de l’eau pour l’Égypte, rappelant son caractère essentiel pour la survie de la nation.
Il a affirmé que l’Égypte ne tolérerait aucune menace contre sa sécurité hydrique et a souligné l’importance de faire du Nil un symbole de coopération entre les pays riverains, et non une source de conflit.
Cet échange démontre l’implication de l’Égypte dans les efforts de stabilisation régionale et dans la défense de ses intérêts stratégiques au Moyen-Orient et en Afrique.