Sur les marchés financiers, les taux d’intérêt obligatoires sont repartis nettement à la hausse ce vendredi 1er novembre 2024, dans un marché nerveux à quelques jours de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, et les actions montantes, portées quant à elles par les résultats d’ Amazone.
Sur le marché obligatoire, où les taux évoluent en sens opposé de leur prix, le rendement des emprunts d’État américains à deux ans est descendu jusqu’à 4,06% en séance avant de grimper à 4,17% vers 16H55 GMT, évoluant autour de ses plus hauts niveaux depuis juillet.
Le rendement des emprunts de l’État américain à dix ans était à 4,34%, contre 4,28% à la clôture jeudi, évoluant lui aussi proche de son plus haut depuis juillet.
Malgré « la bonne tenue de l’économie américaine », des publications sont venues « polluer » le tableau, notamment celle des créations d’emplois publiées vendredi, commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.
En octobre, 12.000 emplois seulement ont été créés, selon le département du Travail. C’est bien moins qu’attendu puisque les analystes tablaient sur 110.000, selon le consensus de Market Watch.
Par ailleurs, l’activité manufacturière aux États-Unis s’est dégradée plus qu’attendu en octobre. L’indice mesurant cette activité s’est établi à 46,5%, contre 47,2% en septembre. Or les analystes voyaient l’indice se redresser, à 47,6%, selon le consensus de Market Watch.
Si ces données ont d’abord été favorablement accueillies sur le marché obligatoire, les investisseurs y voyant des arguments jouant en faveur d’une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine la semaine prochaine, les incertitudes entourant l’élection présidentielle aux États-Unis. Unis ont finalement très vite repris le dessus.
« Les deux candidats restent au coude à coude » dans les sondages « et si le nombre de voix pour chacun des candidats est trop serré, nous connaîtrons le vainqueur le lendemain seulement, ou devons attendre plusieurs jours, le temps que les bulletins de vote « Soyez dépouillés dans tout le pays », expliquent les analystes de Deutsche Bank.
Par ailleurs, « une victoire de Trump, combinée à son intention de faire augmenter les droits de douane, pourrait modifier radicalement la trajectoire des baisses de taux, en les ralentissant ou même en les interrompant », estime Stephen Innes, analyste de Spi AM.
Sur le marché des changes, vers 17H00 GMT, la devise américaine prenait 0,31% à l’euro, à 1,0850 dollar pour un euro.
Sur les marchés d’actions américains, le Nasdaq avançait de 0,92%, le Dow Jones de 0,88% et le S&P 500 de 0,63%.
En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,80%, Londres de 0,83%, Francfort de 0,93% et Milan a pris 1,15%. L’indice paneuropéen Stoxx 600 a avancé de 1,09% mais son bilan hebdomadaire est quant à lui négatif (-1,52%).
Les marchés sont soutenus par les résultats d’Amazon, géant technologique américain, publiés la veille. Le titre du groupe s’envole de plus de 6% à Wall Street, porté par des résultats largement supérieurs aux attentes du marché au troisième trimestre.
Apple a également publié jeudi des résultats trimestriels légèrement meilleurs qu’anticipé, mais le discours du groupe sur l’intelligence artificielle a déçu: son titre lâche 1,67%.
Daimler fait marche arrière
Les analystes se méfient des résultats du troisième trimestre de Daimler Truck (1,32% à Francfort), qui seront dévoilés le 7 novembre: les ventes de véhicules auraient diminué de 11% au troisième trimestre sur un an, selon les analystes de MWB repris par Factset.
Reckitt blanchi
Le groupe de produits d’hygiène et de santé britannique Reckitt Benckiser, qui compte Durex, Harpic ou Nurofen parmi ses marques, a pris 6,62% à Londres après qu’une de ses filiales a été blanchi d’accusations selon lesquelles elle aurait dissimulé des risques potentiels sur ses préparations pour bébés prématurés.
Le pétrole en hausse
Sur le marché du pétrole vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,70% à 73,32 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), montait de 0,68% à 69,73 dollars le baril.
@Avec l’AFP