Poupette Kenza : d’une star des réseaux sociaux à la prison, la descente aux enfers de l’influenceuse continue

L’influenceuse Poupette Kenza vient d’être remise en liberté le jeudi 31 octobre 2024.

Elle est autant connue pour la chronique quotidienne et sans filtre de sa vie de mère au foyer que ses démêlés judiciaires.

Kenza Benchrif, de son vrai nom, s’est fait connaître sur Snapchat, où elle dénombrait 1,6 million d’abonnés avant la suspension de son compte l’année dernière.

Elle a depuis migré sur TikTok (1,2 million d’abonnés), Instagram (1,1 million) et YouTube (192.000).

Une des raisons de son succès est « l’ultra-fréquence à laquelle elle crée du contenu », explique à l’AFP Anaïs Loubère, directrice de l’agence de communication Digital Pipelettes.

La force de cette Rouennaise d’origine marocaine, installée à Dubaï depuis un an, repose sur le fait de « distiller régulièrement son quotidien avec de l’émotion qui se veut authentique ».

Poupette Kenza incarne ainsi le rêve dubaïote, tout en le rendant accessible en abordant dans ses vidéos des sujets lambda, comme le couple ou la parentalité, auxquels tout le monde peut s’identifier, analyse l’experte.

Feuilleton judiciaire

Une « success story » qui connaît toutefois son lot de scandales et démêlés avec la justice.

En février 2023, Poupette Kenza retourne en garde à vue pour des soupçons de négligence à la suite de l’hospitalisation de son fils âgé de moins d’un an.

La jeune mère maltraite ses enfants, d’après les internautes.

Deux députés Renaissance, Bruno Studer et Sarah Tanzilli, vont jusqu’à saisir le procureur de Rouen en mai 2023 pour diffusion d’images de ses enfants « s’apparentant à de la pédopornographie », selon eux.

En novembre 2023, la star écope d’une amende de 50.000 euros de la Répression des fraudes pour avoir fait la promotion d’un blanchisseur de dents interdit à la vente en France.

Poupette Kenza fait à nouveau polémique en mai, pour avoir tenu des propos considérés comme antisémites sur Instagram.

La Dilcrah, instance gouvernementale de lutte contre les discriminations, saisit le procureur de la République.

La justice la rattrape encore début juillet.

De passage en France, elle est interpellée et placée en détention provisoire pour tentative d’extorsion.

Son compagnon a aussi été mis en examen et incarcéré pour les mêmes faits en septembre.

Un épisode carcéral qui ne nuira pas forcément à la carrière de l’influenceuse, estime Anaïs Loubère.

Avec l’AFP

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