C’est un nouvel exploit que vient de réaliser la Côte d’Ivoire sur le marché financier de L’UEMOA.
Le pays dirigé par Alassane Ouattara a rencontré un véritable succès lors de son émission de titres publics.
En effet, le 22 octobre, la Côte d’Ivoire a ouvert la série de levées en réussissant à emprunter 77 milliards FCFA auprès des investisseurs, dépassant son objectif initial de 70 milliards FCFA. Les investisseurs ont proposé un montant total de 79,6 milliards FCFA.
Les Bons du Trésor (BAT) de maturités de 91 et 357 jours ont respectivement permis de lever 38,39 milliards et 14,6 milliards FCFA, avec des taux marginaux de 6,25 % et 6,5 %, et des taux de rendement moyen pondéré de 5,4 % et 6,59 %.
Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) ont admis 0,12, 7,93 et 15,95 milliards FCFA pour des maturités de 3, 5 et 7 ans, avec des taux de rendement moyen pondéré de 7,45 %, 7,65 % et 6,74 %.
Cette somme va notamment servir à refinancer des obligations déjà émises et des prêts. Il s’agit d’un message envoyé par le marché financier régional : il a confiance en la Côte d’Ivoire.
« Pour pouvoir lever cette enveloppe aussi importante, la Côte d’Ivoire a su faire prévaloir ses atouts, notamment les fondamentaux et son économie, explique l’économiste ivoirien Ange Ponou.
Derrière la dette, il y a une autre réalité : c’est qu’on ne vous donnera jamais de l’argent si on n’est pas sûr que vous soyez en mesure de pouvoir rembourser. »
Reste la question de la dette, qui fait couler beaucoup d’encre en Côte d’Ivoire, car le taux d’endettement est de 57 % du PIB.
Le gouvernement estime que la situation des finances publiques est saine, mais des voix s’élèvent pour mettre en garde : la dynamique des créations de richesses peut s’estomper en cas de crise à l’international et entraîner dans son sillage un dérapage du taux d’endettement.