Le Nigeria s’est élevé avec force contre le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
En effet, le pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par Bola Ahmed Tinubu les accuse d’imposer des recommandations néfastes qui ont aggravé les difficultés socio-économiques du pays.
Cette charge cinglante a été faite par le président du Congrès du travail du Nigeria (NLC). Ce faisant, il remet en cause l’influence démesurée de ces institutions sur les politiques économiques des pays en développement.
Selon le NLC, la récente déclaration du FMI qualifiant la suppression des subventions sur l’essence par le gouvernement nigérian de « décision nationale » relève d’un cynique déni de responsabilité.
Le syndicat dénonce en effet le fait que le FMI préconise régulièrement la réduction des subventions comme condition à la viabilité budgétaire, tout en se déchargeant des conséquences de ces mesures.
Cette prise de position du NLC au Nigeria est aussi synonyme d’un rejet plus large des politiques d’austérité imposées par le FMI et la Banque mondiale aux pays en développement.
Le syndicat souligne que ces institutions, malgré leur influence historique, ne tiennent pas compte des réalités et des besoins des populations locales.
Un constat qui, selon lui, nuit gravement à leur crédibilité.
Pour le NLC, il est grand temps pour le Nigeria et d’autres pays africains de reconquérir leur souveraineté économique, en résistant aux ingérences extérieures.
Au-delà de la seule question des subventions, ce bras de fer illustre la recherche d’un modèle de développement plus adapté aux réalités africaines.
Un défi de taille pour le Nigeria, mais aussi pour l’ensemble du continent, qui aspire à une plus grande autonomie économique face aux préconisations standardisées des institutions de Bretton Woods.