Le Burkina Faso, sous la gouvernance du capitaine Ibrahim Traoré, fait tout pour avoir pour sa sélection nationale, Alban Lafont, un joueur de France.
Concrètement, le cas d’Alban Lafont, gardien de but du FC Nantes, est particulier.
Et pour cause, il se trouve actuellement au cœur d’une approche discrète, mais déterminée de la part de la Fédération burkinabé de football (FBF).
Pourquoi Alban Lafont est approché par la sélection du Burkina Faso ?
Né à Ouagadougou en 1999, Lafont a grandi entre deux cultures, héritage de son père français et de sa mère burkinabé.
Sa carrière prometteuse l’a mené jusqu’aux portes de l’équipe de France, avec une convocation en septembre 2022 qui semblait préfigurer une carrière internationale sous le maillot bleu.
Cependant, la concurrence féroce au poste de gardien en équipe de France, avec l’émergence de talents comme Mike Maignan et Lucas Chevalier, a quelque peu rebattu les cartes.
C’est dans ce contexte que la FBF, sous l’impulsion d’Aristide Bancé, chargé de recruter des joueurs binationaux, a entamé des démarches auprès de l’entourage de Lafont.
L’objectif est clair : convaincre le portier nantais de 25 ans de revêtir les couleurs des Étalons, surnom de l’équipe nationale du Burkina Faso.
Cette approche n’est pas sans fondement. Lafont n’a jamais caché son attachement au pays de sa mère, ancienne députée et ministre burkinabé.
De plus, la perspective de devenir le gardien numéro un d’une sélection en pleine ascension – le Burkina Faso occupe actuellement la première place de son groupe de qualification pour la CAN 2025 – pourrait s’avérer séduisante pour un joueur en quête de reconnaissance internationale.
Toutefois, la décision de Lafont n’est pas encore arrêtée entre le Burkina Faso et la France. Le gardien, lucide sur sa situation, a récemment confié à L’Équipe : « C’est assez rare aujourd’hui qu’un gardien soit convoqué sans jouer une Coupe d’Europe. Je ne dis pas que je mérite d’être plus haut, je suis là où je mérite d’être. Mais c’est ce qu’il me manque ».
Cette réflexion laisse entrevoir un joueur conscient des défis qui l’attendent, quelle que soit sa décision.
L’enjeu de ce choix dépasse le simple cadre sportif. Il touche à des questions d’identité, de loyauté et d’opportunité.
Pour le Burkina Faso, pays en pleine mutation sous la présidence d’Ibrahim Traoré, l’arrivée d’un joueur du calibre de Lafont serait un coup d’éclat symbolique, renforçant l’image d’une nation capable d’attirer ses talents diasporiques.