Le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré a réussi une première reconstruction mammaire par greffon, réalisée par une équipe de médecins burkinabè et suisses.
C’est la première fois qu’une telle opération est effectuée au Burkina Faso. La patiente, atteinte d’un cancer du sein et ayant subi une mastectomie, a bénéficié de cette technique innovante.
Le professeur Nayi Zongo, coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer, a expliqué que la technique utilisée, appelée DIEP, consiste à prélever un bloc de peau et de graisse abdominale, alimenté par l’artère épigastrique inférieure profonde.
Ce tissu est ensuite greffé sur la zone mammaire, en reliant les vaisseaux thoraciques pour assurer la survie de la greffe.
Pr Zongo a précisé qu’il s’agissait de la procédure la plus complexe en matière de reconstruction mammaire, nécessitant 8 h 30 de chirurgie.
En plus de reconstruire le sein, cette technique offre une plastie abdominale, tout en évitant l’usage d’implants ou de corps étrangers.
Par ailleurs, il a souligné l’importance de la collaboration avec des experts suisses pour mener à bien cette intervention.
Le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, a salué cette avancée médicale et félicité l’équipe de médecins pour cette prouesse.
L’équilibre sanitaire menacé par la violence au Burkina Faso
Le système de santé est fortement touché par ce climat d’insécurité. Vols et destructions d’ambulances, intimidation et kidnapping d’agents de santé sont fréquents dans certaines localités du Burkina Faso, entraînant des ruptures de médicaments, d’équipements et la fuite de personnels soignants.
En décembre 2023, de nombreuses structures sanitaires étaient touchées par l’insécurité, privant plus de 3,5 millions de personnes d’accès aux soins.
Les risques épidémiques sont de ce fait accentués. En plus du paludisme qui est endémo épidémique, le pays a fait face à des épidémies de Dengue et de Chikungunya en 2023.