Niger : très mauvaise nouvelle pour Mohamed Bazoum, Tiani retire…

C’est irréversiblement une mauvaise nouvelle pour l’ancien président du Niger, Mohamed Bazoum, et ses proches avec cette décision prise par Abdourahamane Tiani.

En effet, le président de la transition, a signé un décret controversé ce jeudi 10 octobre 2024, privant provisoirement de leur nationalité nigérienne neuf personnalités proches de l’ancien Chef d’État.

La mesure, annoncée par un communiqué officiel du secrétariat général du gouvernement, vise spécifiquement neuf personnalités considérées comme des fidèles de l’ancien président Mohamed Bazoum.

Les autorités nigériennes justifient la déchéance provisoire de nationalité par des accusations graves envers les neuf personnalités visées. Selon ledit communiqué, ces individus sont soupçonnés de mener des activités perturbant la paix et la sécurité publique, de comploter contre l’autorité de l’État, et de trahison.

Notons que cette décision intervient dans un contexte de tension politique, où les personnes ciblées ont refusé de reconnaître la légitimité du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l’organe dirigeant mis en place après le renversement du président Bazoum en juillet 2023.

C’est un énorme coup dur pour l’ancien président du Niger, Mohamed Bazoum, qui a été renversé par un groupe d’hommes avec à leur tête Abdourahamane Tiani.

Lire ci-dessous, l’intégralité du communiqué rédigé à cet effet :

Communiqué du Secrétariat Général du Gouvernement

Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État, a signé ce jour, jeudi 10 octobre 2024, un décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi.

Ainsi, conformément à l’ordonnance n° 2024-43 du 27 août 2024, instituant un fichier des personnes, groupes de personnes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique et fixant les modalités d’inscription et de retrait ainsi que les effets y relatifs, modifiée et complétée par l’ordonnance n° 2024-46 du 07 octobre 2024, sont provisoirement déchus de la nationalité nigérienne les personnes dont les noms suivent :

Rhissa Ag Boulla, né le 1er janvier 1957 à Iférouane (Arlit), fils de Oyahid Ag Boulla et de Tchiliwatt ;

Pagoui Hamidine Abdou, né le 1er janvier 1973 à Ingall (Agadez), fils de Pagoui Hamidine et de Aziza ;

Amadou N’Gade Hamid, né le 30 juin 1981 à Niamey, fils de Amadou N’Gade et de Hadiza Noma Kaka ;

Abdoul Kader Mohamed, né le 06 avril 1973 à Agadez, fils de Abdoul Kader et de Fati ;

Abou Mahamadou Tarka, né le 07 avril 1950 à Belbédji/Zongo.

Daouda Djibo Takoubakoye, né le 27 novembre 1975 à Latakabia (Kollo), fils de Daouda et de Aïssatou ;

Karingama Wali Ibrahim, né le 29 août 1963 à Zinder, fils de Karingama Wali et de Rahamou ;

Harouna Gazobi Souleymane, né le 10 janvier 1974 à Malbaza, fils de Harouna Gazobi et de Zoulehatou ;

Moussa Moumouni, né le 1er janvier 1985 à Tchibba Tombo, fils de Moussa et de Hamsa.

Les personnes ci-dessus citées sont soupçonnées notamment de mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques ;

intelligence avec une puissance étrangère, en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’État, en lui fournissant des moyens et en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien, en ébranlant la fidélité des armées ou de toute autre manière ;

complot contre l’autorité de l’État et de trahison ;

participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale ;

diffusion de données ou de propos de nature à troubler l’ordre public.

Fait à Niamey, le 10 octobre 2024.

Signé : Le Secrétaire Général du Gouvernement

Mahamane Roufai Laouali

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