Le paysage géopolitique des ressources critiques vient d’être profondément remanié. L’identification d’un gisement colossal de terres rares dans la province du Sichuan propulse la Chine au sommet de la pyramide mondiale des matières premières stratégiques.
Cette révélation géologique, estimée à 5 millions de tonnes, s’ajoute au patrimoine minéral déjà conséquent du pays, réparti entre la Mongolie intérieure, le Jiangxi et le Shandong.
Cette nouvelle donne consolide l’emprise de Pékin sur un marché névralgique.
Désormais, la Chine orchestre entre 60% et 70% de la production globale de terres rares, un chiffre qui donne le vertige à ses concurrents économiques.
Cette suprématie suscite des remous au sein de la communauté internationale, particulièrement aux États-Unis et au Japon, qui s’efforcent de briser ce quasi-monopole.
La demande en terres rares connaît une croissance exponentielle, propulsée par l’essor des technologies vertes et la digitalisation galopante de nos sociétés.
Ces éléments sont les rouages essentiels des turbines éoliennes, des batteries de véhicules électriques et d’une myriade de composants électroniques sophistiqués.
Cette centralité dans l’écosystème technologique moderne confère à la Chine un atout maître dans le jeu des relations internationales.
Pékin dispose désormais d’un levier d’influence considérable, susceptible de peser lourd dans les négociations commerciales et diplomatiques.
L’histoire récente a démontré la volonté chinoise d’user de cet avantage stratégique, comme en témoigne l’épisode de 2010 où une restriction des exportations vers le Japon avait semé le trouble dans l’industrie nippone.