Trois hommes nés aux États-Unis ont été condamnés à mort dans ce pays africain qui n’est autre que la République Démocratique du Congo. Ceci, après avoir été déclaré coupables de tentatives de coup d’État.
En effet, en mai dernier, les autorités ont indiqué avoir déjoué une tentative de coup d’État. Les enquêtes ont permis d’appréhender 51 personnes dont 14 ont été acquittés et 37 condamnés à mort.
Parmi les 37 condamnés par les autorités de ce pays africain, on note 6 étrangers dont 3 hommes nés aux États-Unis, un Belge, un Canadien et un Britannique.
Suite à leur condamnation, la Belgique n’a pas tardé à réagir. Le lundi 16 septembre 2024, la Belgique a convoqué l’ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) à Bruxelles pour protester contre la condamnation à mort de ce ressortissant.
Jean-Jacques Wondo compte parmi les 37 prévenus condamnés vendredi à la peine de mort par un tribunal militaire de la capitale congolaise, pour cette tentative de renversement du pouvoir que l’armée de la RDC a dit avoir déjouée en mai.
Ce procès, qui n’a pas permis d’éclaircir les motivations des membres d’une opération visiblement mal préparée, a été suivi de près par plusieurs chancelleries occidentales.
La diplomatie belge a jugé « particulièrement inquiétantes » les peines de mort prononcées.
« L’ambassadeur congolais a été immédiatement convoqué et des contacts bilatéraux ont eu lieu et se poursuivent« , a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères.
« Nous sommes surpris par la condamnation de M. Wondo compte tenu des éléments limités présentés lors du procès« , a-t-il ajouté, rappelant aussi que « la Belgique est non seulement opposée à la peine de mort, mais s’engage activement en faveur de son abolition« .
Dimanche, la cheffe de la diplomatie belge Hadja Lahbib avait eu un entretien avec son homologue congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner pour lui exprimer sa « vive inquiétude« . « Le droit à la défense doit toujours être respecté« , avait souligné la ministre libérale sur le réseau social X.
Dans ce procès qui a compté 51 prévenus (quatorze ont été acquittés par le tribunal), le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, a été considéré comme « le concepteur (…) du coup d’État manqué« .
De son côté, l’Union européenne « a pris note avec grande inquiétude » des 37 condamnations à mort, selon un porte-parole du Haut représentant pour les Affaires étrangères Josep Borrell.
Avec l’AFP.