Le Niger face à un autre défi en dehors du terrorisme : 15 morts en une journée

Alors que le Niger s’efforce de juguler le terrorisme, il doit faire face au défi climatique. Quinze personnes sont mortes vendredi suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues dans la ville de Maradi (centre-sud), capitale économique du Niger, a annoncé dimanche le gouverneur de la région du même nom, proche du Nigeria.

Maradi est la région la plus affectée par les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Niger, immense pays désertique affecté par le changement climatique.

« Nous avons enregistré 15 pertes en vies humaines, nous avons également enregistré des blessés et des dégâts matériels très importants », a déclaré le gouverneur et officier de police Issoufou Mamane à la télévision publique Télé Sahel.

M. Mamane assure chercher à « relocaliser » les sinistrés.

Vendredi à Maradi, « 150 millimètres sont tombés en l’intervalle d’une heure et 30 minutes », a précisé le correspondant local à la télévision.

Les images diffusées montrent de forts courants provoquant des glissements de terrain et des effondrements d’habitations et emportant sur leur passage motos, voitures, arbres et commerces.

Dans certaines zones, les eaux ont endommagé les réseaux de distribution d’eau potable et d’électricité, selon Télé Sahel.

En outre, « de nombreux quartiers ont été submergés après que des caniveaux qui drainent les eaux de ruissellement ont cédé sous la pression des flots », a affirmé à l’AFP un habitant de la ville.

Sur la route nationale numéro 1 qui relie notamment Maradi à Zinder, deuxième ville du pays en nombre d’habitants, le trafic « est interrompu », a-t-il noté.

L’hôpital de référence de Maradi, un des plus importants du pays, a décidé dimanche de la gratuité des soins pour toutes les victimes des fortes pluies.

En moins de trois mois, dans tout le pays, les inondations liées à la saison des pluies ont fait 217 morts, 200 blessés et plus de 350.000 sinistrés, selon un bilan publié le 22 août par le gouvernement, le dernier disponible.

La semaine dernière, une crue exceptionnelle des cours d’eau due aux fortes pluies avait par ailleurs coupé les voies de sortie de la capitale Niamey, mais le trafic a repris.

Mi-août, l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN) avait averti les habitants de la capitale d’une prochaine « montée rapide des eaux ».

A l’appel des autorités, certains riverains ont déjà quitté leur maison sur les rives du fleuve.

Avec AFP

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