Les travailleurs d’Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde située dans le nord du Chili, ont entamé mardi 12 août 2024 une grève.
Selon leur syndicat, ils n’ont pas pu avoir un accord sur une nouvelle convention collective avec leur employeur, le groupe anglo-australien BHP.
« Aujourd’hui, la grève légale des membres du Syndicat des travailleurs N°1 a commencé en raison de l’impossibilité de parvenir à un accord avec Escondida-BHP », a fait savoir le syndicat dans un communiqué.
Les syndicats d’Escondida, qui avaient approuvé cet appel à la grève le 1er août, réclament de longue date que 1% des dividendes que se versent les investisseurs étrangers de la mine, qui produit 5,4% du cuivre mondial, soient distribués aux travailleurs.
Selon les médias locaux, BHP a proposé de verser un bonus de 28.900 dollars à chaque travailleur, mais le syndicat estime que 1% des dividendes équivaut à 36.000 dollars par travailleur.
Dans son communiqué, le syndicat a affirmé que « les demandes fondamentales des travailleurs », parmi lesquelles le respect des temps de repos, « n’ont pas été prises en compte par l’entreprise ».
BHP a pour sa part affirmé qu’il « regrette » la décision des travailleurs malgré ses « efforts répétés pendant tout le processus pour présenter des propositions contenant des améliorations substantielles de l’actuelle convention collective, qui est déjà un des meilleures de l’industrie ».
Située dans le désert d’Atacama, la mine d’Escondida est contrôlée par BHP à 57,5%. Les autres actionnaires sont l’australien Rio Tinto (30%) et le japonais Jeco (12,5%).
En 2017, les travailleurs d’Escondida avaient observé une grève de 44 jours, la plus longue de l’histoire minière chilienne, ce qui avait provoqué 740 millions de dollars de pertes.
Avec AFP