Dimanche dernier, le Mali a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine après des déclarations incendiaires de deux autorités ukrainiennes.
Bamako a annoncé cette rupture, quelques jours après qu’un haut responsable ukrainien a « avoué l’implication » de son pays dans une défaite de l’armée malienne et de ses alliés russes fin juillet à Tinzawatène.
Le Mali a appelé la communauté internationale à condamner les actions de l’Ukraine.
Le lundi 5 août 2024, la CEDEAO a pris une position en faveur du Mali. L’organisation a condamné toute ingérence étrangère dans ces attaques survenues dans le nord du Mali.
Dans un communiqué publié lundi soir, la Communauté a exprimé « sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région pouvant constituer une menace à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest, ainsi que de toute tentative visant à entraîner la région dans les affrontements géopolitiques actuels. »
Elle a déclaré suivre « avec préoccupation l’évolution de la situation sécuritaire au Mali » et a « réitéré sa constante disponibilité en faveur de toute initiative visant à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région. »
En signe de solidarité envers le Mali, le Niger a également rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine le mardi 6 août.
Face à cette situation, l’Ukraine a réagi en critiquant la décision du Mali, la qualifiant de myope et précipitée.
Kiev a déclaré qu’aucune preuve n’avait été fournie impliquant l’Ukraine dans les combats qui ont coûté la vie à des soldats maliens et à des mercenaires russes le mois dernier.
« Il est regrettable que le Mali ait décidé de rompre ses relations sans examiner minutieusement les faits et les circonstances de l’incident et sans fournir aucune preuve de l’implication de l’Ukraine », a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.