Gabon : le gouvernement de Brice Oligui Nguema montre patte blanche auprès du FMI ; il publie…

C’est un geste sans précédent effectué par le gouvernement au Gabon. En effet, il vient de dévoiler les dessous de son industrie forestière.

Le 31 juillet, Libreville a publié sur le site du ministère de l’Économie les contrats d’exploitation forestière signés depuis 2005.

Ce faisant, il tient une promesse faite au Fonds monétaire international (FMI) quelques semaines plus tôt.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche de transparence. Il lève le voile sur neuf conventions d’aménagement, d’exploitation et de transformation.

Les documents dévoilés révèlent les identités des concessionnaires, l’étendue des concessions, les obligations des parties, et les mécanismes de protection de l’environnement.

Il s’agit d’un pas de géant pour un pays dont 87% du territoire est couvert de forêts, faisant du bois sa troisième source d’exportation.

Un geste justifié du Gabon

Cette transparence soudaine n’est pas le fruit du hasard. Elle intervient dans un contexte économique tendu, où le FMI tire la sonnette d’alarme.

L’institution internationale prévoit un scénario inquiétant : sans réformes drastiques, la dette du Gabon pourrait dépasser 100% du PIB d’ici 2029, contre 70% actuellement.

Face à ce sombre pronostic, le gouvernement de Brice Oligui Nguema se trouve à la croisée des chemins. D’un côté, la nécessité de rassurer les institutions internationales et d’attirer les investisseurs. De l’autre, le défi de concilier rigueur budgétaire et attentes sociales dans un pays en transition.

La publication des contrats forestiers apparaît ainsi comme un premier pas vers une gestion plus transparente des ressources naturelles. Mais le chemin est encore long.

Le gouvernement promet de dévoiler prochainement les contrats pétroliers et miniers, secteurs clés de l’économie gabonaise.

Dans ce ballet économique et diplomatique, chaque geste compte. Le Gabon de Brice Oligui Nguema tente de naviguer entre les écueils du surendettement et les aspirations au développement. Un exercice d’équilibriste qui déterminera l’avenir économique du pays.

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