Protection des mineurs : les Etats-Unis poursuivent TikTok en justice

Menacée d’interdiction aux Etats-Unis, l’application TikTok fait désormais face à une plainte du ministère américain de la Justice.

Il l’accuse de « violation généralisée des lois sur la protection de la vie privée des enfants ».

À cause de la plateforme du groupe chinois ByteDance, des millions d’enfants de moins de 13 ans ont été soumis « à une collecte extensive de données », et ont « interagi avec des utilisateurs adultes et accédé à des contenus pour adultes », a résumé le ministère dans un communiqué ce vendredi 2 août 2024.

Selon la plainte, TikTok a « sciemment » laissé des enfants créer des comptes et surfer sur le réseau social fréquenté par 170 millions de personnes aux Etats-Unis, dont une forte proportion d’adolescents et jeunes adultes.

Depuis 2019, l’application et sa maison mère « ont recueilli et conservé un large éventail d’informations personnelles sur ces mineurs sans en informer leurs parents ni obtenir leur consentement.

Même pour les comptes créés en Kids Mode », détaille le ministère.

« Nous ne sommes pas d’accord avec ces allégations, dont beaucoup se rapportent à des pratiques passées qui sont présentées de façon erronée ou qui ont déjà été traitées », a réagi un porte-parole de l’entreprise auprès de l’AFP.

« Nous sommes fiers de nos efforts pour protéger les enfants », a-t-il ajouté, évoquant les garde-fous mis en place « volontairement » par l’entreprise, comme la suppression des comptes d’utilisateurs de moins de 13 ans et les limites de temps de visionnage.

Récidivistes

Cette action en justice « est nécessaire pour empêcher que les enfants de moins de 13 ans n’utilisent l’application TikTok normale », a déclaré Brian Boynton, un procureur général adjoint, cité dans le communiqué.

Elle est aussi nécessaire, a-t-il ajouté, pour empêcher les accusés, « qui sont des récidivistes et opèrent à grande échelle, de collecter et d’utiliser les données privées de jeunes enfants sans le consentement ou le contrôle des parents ».

Avec l’AFP

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