François Boko et MLN déclarent la guerre à ‘la monarchisation du Togo’

Le samedi dernier, l’ancien ministre de l’Intérieur du Togo, François Boko, accompagné de ses collègues de Freedom Togo – Mouvement de Libération Nationale (MLN), a officiellement lancé ce nouveau mouvement. Cette initiative vise à « fédérer toutes les énergies et les ressources pour la libération du Togo ».

Lors de cette annonce effectuée en visioconférence, François Boko a rappelé l’objectif principal de Freedom Togo : mettre fin à la « monarchisation du Togo » et restaurer la République. Il a insisté sur le fait que la situation actuelle représente un défi pour tous les Togolais, les exhortant à surmonter leurs divergences et à unir leurs forces pour relever ce défi ensemble.

Le mouvement Freedom Togo-MLN se propose comme un cadre d’action pour la diaspora togolaise et l’ensemble du peuple togolais, afin de se rassembler et d’agir collectivement. François Boko a lancé un appel à une « union sacrée », s’adressant aux Togolais vivant en Europe, en Afrique, aux États-Unis, au Canada, en Asie et partout ailleurs dans le monde, ainsi qu’à ceux restés au pays et « vivant au quotidien les affres de la dictature ».

Il a également adressé un message aux amis du Togo, leur rappelant que la liberté ne se donne jamais mais qu’elle s’arrache. Il les a invités à se joindre au mouvement Freedom Togo pour aider le peuple togolais à reconquérir sa liberté et à remettre le pays sur la voie de la reconstruction et de la prospérité.

Évoquant l’histoire du Togo, François Boko a rappelé que les espoirs nés de l’indépendance en 1960 ont été rapidement brisés et que les réformes des années 90 ont été étouffées. « Pour autant, le peuple togolais n’a jamais renoncé à sa quête de liberté et de prospérité. Alors que nos cœurs soupirent toujours vers la liberté, aujourd’hui, un tyran nous humilie, insulte nos intelligence, et nous défie », a-t-il déclaré.

François Boko a dénoncé les récentes élections législatives et régionales, ainsi que les modifications controversées de la Constitution togolaise. « Les élections présidentielles, qui restaient le seul moment de débats publics, ont été supprimées car trop dangereuses pour la survie du tyran », a-t-il ajouté, appelant tous les Togolais à se mobiliser pour « achever la lutte ».

François Boko, âgé de 59 ans, a été nommé en 2002 ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, chargé de préparer l’élection présidentielle togolaise de 2005, consécutive à la mort du président Eyadéma. À la veille du scrutin, alors qu’il demandait la suspension d’un « processus électoral suicidaire », il n’a pas été suivi par le président par intérim, Abbas Bonfoh, et a démissionné. Il s’est réfugié à l’ambassade d’Allemagne à Lomé, avant d’être exfiltré en mai 2005 vers la France, où il s’est installé.

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