Malgré les sanctions contre la Russie, la consommation de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) russe en Belgique, a été multipliée par 2.7 depuis 2021.
De fait, si 5.6% du gaz consommé en Belgique était d’origine russe en 2022, le pourcentage est passé à 7.6% en cette année 2023.
Ce gaz serait surtout acheminé par bateau et proviendrait directement des ports du pays dirigé par Vladimir Poutine.
Des résultats qui interpellent et qui tendent à se questionner sur les volontés réelles des Européens en la matière.
Si les gazoducs et les pipelines sont bel et bien fermés (tout du moins, quasiment tous), la part de gaz liquéfié envoyé par bateau semble être en constante hausse.
D’autant que les ports belges servent essentiellement de plaque tournante, pour envoyer ce même gaz généralement aux Pays-Bas ou en Allemagne.
Face à ce constat, l’Union européenne a décidé de sévir. En effet, tous les bateaux provenant de Russie ne pourront décharger leurs cargaisons que dans les grands ports européens.
Le transit de ce même gaz, depuis ces ports européens, sera ensuite considérablement limité.
L’objectif est de dérouter les navires, pour qu’ils se rendent notamment en Turquie, bien plus loin qu’en Europe.
Cela devrait considérablement compliquer le commerce du gaz russe dans le monde et, potentiellement, impacter l’économie nationale russe, très dépendante des hydrocarbures.