La Côte d’Ivoire semble s’inspirer des initiatives des pays de l’AES, en particulier dans le secteur minier.
Actuellement, le secteur minier ivoirien représente 5 % du PIB, avec l’or comme principal produit exploité.
Cependant, cette exploitation est encore loin de son potentiel maximal. Pour accroître les recettes générées par le secteur, le gouvernement ivoirien a annoncé des plans pour une réforme du code minier, adoptée initialement en 2014.
Le ministre des Mines, Mamadou Sangafowa Coulibaly, a souligné lors du lancement du Salon International des Ressources Extractives et Énergétiques (SIREXE) que cette révision vise à augmenter les revenus de l’État issus de ce secteur.
La production d’or en Côte d’Ivoire a considérablement augmenté depuis 2010, atteignant 51 tonnes en 2023, et les ressources telles que le coltan, le manganèse, le lithium et les terres rares attirent également de plus en plus d’investisseurs.
L’initiative ivoirienne reflète une tendance observée dans d’autres pays africains. Au Mali, une réforme récente du code minier permet à l’État de prendre jusqu’à 30 % de participation dans les nouveaux projets miniers, augmentant ainsi les revenus tirés de ce secteur crucial.
De même, au Burkina Faso, le gouvernement a décidé d’augmenter la participation de l’État dans les mines industrielles à 15 % minimum et de créer une réserve nationale d’or.
Ces révisions législatives visent à augmenter les bénéfices des États et à mieux encadrer l’exploitation des ressources naturelles.
Toutefois, elles peuvent aussi créer des tensions avec les investisseurs étrangers. La modification du régime fiscal en Zambie a, par exemple, entraîné des tensions et la suspension de nouveaux investissements.
En Côte d’Ivoire, la révision du code minier doit encore préciser les points exacts qui seront modifiés et le calendrier de mise en œuvre.
Cependant, en s’inspirant des exemples du Mali et du Burkina Faso, le gouvernement espère optimiser les retombées économiques de ses ressources minérales.
Alors que la Côte d’Ivoire suit les pas de ses voisins de l’AES, cette approche pourrait renforcer sa position sur le marché minier africain et augmenter les revenus nationaux, tout en posant des défis à court terme pour attirer et maintenir les investissements étrangers dans un contexte de régulations plus strictes.