Dans un communiqué daté de ce samedi 30 mars 2024, le parti Santé du Peuple rejette catégoriquement la proposition de deuxième lecture de la loi portant révision de la constitution togolaise, émise par Faure Gnassingbé. Pour cette formation politique de l’opposition, une nouvelle étude de cette loi controversée n’est pas la solution. Le parti appelle ainsi au retrait immédiat de cette proposition.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE (relatif au communiqué du gouvernement demandant une deuxième lecture de la proposition de loi)
UNE DEUXIÈME LECTURE N’EST PAS UNE SOLUTION.
Le parti Santé du Peuple vient d’apprendre à travers un communiqué lu à la télévision nationale, ce vendredi 29 mars 2024, par la ministre de la Communication, que le chef de l’État, Monsieur Faure Gnassingbé, a demandé une deuxième lecture de la proposition de loi, nuitamment adoptée le lundi 25 mars 2025.
Depuis le 15 mars 2024, suite à l’arrivée de la proposition de loi de révision constitutionnelle à l’Assemblée Nationale le 05 mars 2024, et suite à son passage à la commission des lois, le parti Santé du Peuple, à l’instar de beaucoup d’autres partis de l’opposition démocratique, dans une déclaration, a tenu à manifester son indignation et à faire comprendre aux députés de la 6e législature qu’ils n’étaient pas qualifiés pour faire quelque modification que ce soit, compte tenu de l’arrivée à terme de leur mandat depuis le 31 décembre 2024.
Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État en date du 18 mars 2024, le parti a encore fait part de sa consternation et a tenu à attirer l’attention du chef de l’État sur le fait que, non seulement les députés actuels n’étaient pas éligibles à de tels privilèges, mais surtout qu’une modification de la Constitution de cette envergure, nécessitait une concertation nationale et un passage par une consultation référendaire.
Il était donc clair dans la présentation du parti que dans le cas présent, le fond du texte n’était pas la préoccupation mais la procédure.
En conséquence, le parti Santé du Peuple, tout en remerciant le chef de l’État pour avoir été attentif aux réactions des uns et des autres, tient à faire remarquer qu’une deuxième lecture ne consisterait pas une solution au problème. Il demande donc que la proposition soit purement et simplement rangée et que le pays reprenne son cours normal.
Après les élections législatives et régionales prochaines, les proposants pourront, si tant est qu’ils y tiennent, refaire une autre proposition. Cette dernière sera soumise, à ce moment-là, à une concertation nationale et éventuellement examinée par une Assemblée Nationale qui aura les prérogatives de plein exercice.
La paix et la concorde sociales en dépendent.
Fait à Lomé le 30 mars 2024
Pour le bureau national
Le Président
Dr Georges WILLIAM-KOUESSAN